Fièvre catarrhale : Trois questions après la détection d'au moins 12 élevages "positifs" dans les Hautes-Alpes

Des cas de fièvre catarrhale ont été signalés dans le département des Hautes-Alpes, au sein d'élevages de moutons et de vaches. La maladie peut provoquer une baisse de production des animaux, faire devenir leur langue bleue, voire entraîner leur décès. Le point avec Magali Breton, directrice de la DDETSPP et docteur vétérinaire sur la maladie, ses conséquences et sa prévention.

Les cas se sont multipliés ces dernières semaines dans différentes régions de l'Hexagone : Haute-Marne, Moselle, Pas-de-Calais. La préfecture des Haute-Alpes a également lancé une alerte ce jeudi 22 août concernant la fièvre catarrhale. Elle indique que des cas ont également été détectés " depuis une semaine dans des exploitations ovines et bovines du département". Au moins douze élevages auraient été testés positifs. D'autres tests ont également été réalisés. Trois questions pour comprendre la maladie et la situation dans le département avec Magali Breton, directrice départementale de l’emploi, du travail, des solidarités, de la protection des populations (DDETSPP). Parmi les compétences du service, on trouve "la sécurité sanitaire des aliments, des produits et des services" et "la protection et santé animales".

Où en est la propagation de la maladie dans le département ?

Il y a différents stades de la maladie. Il y a d'abord la suspicion avec des signes cliniques, puis la confirmation, avec un test PCR. Nous avons déjà relevé douze élevages où les tests se sont révélés positifs dans le département. D'autres sont encore en cours. Il ne s'agit pas du nouveau variant qui a été détecté en France, ce qui rend le traitement plus simple. La fièvre catarrhale n'est pas contagieuse, elle se transmet par un insecte. C'est une alerte qu’il faut gérer, qui entraîne des décès mais moins que d’autres maladies.

À lire aussi : Langue bleue, difficulté à s'alimenter... qu'est-ce que la fièvre catarrhale, qui fait craindre des pertes aux éleveurs ovins ?

Qu'est-ce qui peut être fait pour limiter sa propagation ou traiter la maladie ? 

On reconnaît la maladie par de la fièvre, des écoulements, des lésions au niveau des muqueuses, et une langue qui peut devenir bleue. Des mesures de désinsectisation peuvent être mises en place avec les vétérinaires, en fonction des caractéristiques du troupeau . Ce variant [de stéréotype 8, détecté actuellement dans le département] dispose également d'un vaccin. S'agissant d'une maladie virale, comme pour les humains, les antibiotiques ne sont pas automatiques. Pour les éleveurs, il faut désinsectiser les bétaillères et les locaux.

Cette maladie peut-être toucher les humains ? Y a-t-il des risques pour les produits animaliers que l'on consommerait ? 

La maladie n'est pas transmissible à l’homme. Elle n’affecte pas les produits consommés, comme le lait ou la viande. En cas de traitement, il faut simplement bien respecter les temps d'attente demandés aux éleveurs. Elle peut se transmettre en revanche à d’autres animaux. 

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