La fièvre catarrhale ovine (FCO) frappe durement l'Occitanie, décimant les troupeaux et poussant les éleveurs à manifester. Alors que plus de 4 000 brebis ont déjà succombé depuis juin, les bergers réclament des indemnisations et une action urgente face à cette crise sanitaire qui menace l'avenir de l'élevage ovin dans la région.
L'inquiétude monte dans le sud-ouest de la France alors que la fièvre catarrhale ovine (FCO) décime les troupeaux ovins d'Occitanie. Jeudi 22 août, les bergers ont fait résonner leurs sonnailles devant la préfecture de Foix (Ariège), pour demander des indemnisations face à la fièvre catarrhale ovine (FCO) qui a causé la mort de plus de 4.000 brebis en Occitanie depuis juin.
"FCO: nos brebis meurent, nous aussi", ou "Ours, MHE (maladie hémorragique épizootique, NDLR), FCO, élevages en danger", pouvait-on lire sur des pancartes ou des banderoles déployées devant la préfecture, à côté de bottes de paille à l'appel de la Confédération paysanne.
Compenser l'impact
Pour Mathias Chevillon, éleveur de brebis à Seix (Ariège), dont les 100 bêtes sont actuellement en estive, il faut "une indemnisation pour compenser les pertes, mais aussi l'impact" sur le cheptel à plus long terme.
Le sérotype 8 ravage le sud
Le sérotype 3 de la FCO se répand dans le nord de l'Hexagone mais c'est le sérotype 8 qui ravage le sud depuis juin. Parti des Pyrénées-Orientales, il a conquis l'Aude et l'Ariège, laissant derrière lui un sillage de désolation.
Dans ce contexte, la FDSEA, les Jeunes agriculteurs (JA), les chambres d'agriculture et les présidents de ces trois départements et de la Haute-Garonne ont écrit au ministre de l'Agriculture démissionnaire, Marc Fesneau, pour l'"alerter sur la progression inquiétante et ravageuse de la FCO".
"La mortalité cumulée sur l'Ariège, l'Aude et les Pyrénées-Orientales dépasse aujourd'hui les 4.000 ovins; au rythme actuel, elle devrait dépasser les 6.000 têtes fin août, soit 5% du cheptel", ajoutent-ils dans une lettre datée de mercredi.