PORTRAIT. "Je suis tombée amoureuse des chèvres angoras", Crystèle reprend la ferme paternelle à 23 ans pour une agriculture écolo et durable

C'est l'histoire d'une jeune fille qui a grandi dans la ferme de son père. Devenue adulte, Christelle Gourjade a repris l'exploitation pour la transformer en élevage de chèvres angora. Un défi, pour cette jeune femme, attachée au bien-être animal et au développement durable, dans un monde très masculin.

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Rencontre avec Crystèle Gourjade. Cette jeune fille vient de reprendre la ferme de son père pour se lancer dans l'élevage de chèvres angoras et commercialiser des vêtements écologiques et durables. 

Un élevage de chèvres angoras

C'est un rêve de petite fille que vient de réaliser Crystèle Gourjade. À 22 ans, elle vient de reprendre l'exploitation agricole de son père, en dépit de ses réticences : "Mon père ne voulait pas que je lui succède", avoue Crystèle. "Il connaît trop bien les contraintes du métier. Mais j'étais décidée".

"La seule chose, c'est que je voulais éviter la traite et ne pas faire de mal aux animaux", poursuit Crystèle. Qu'à cela ne tienne, oubliées les vaches laitières de papa, Chrystèle se passionne en 2022 pour les chèvres angoras, qu'elle découvre au salon de l'agriculture à Paris. 

L'amour du mohair

Depuis 6 mois elle est à la tête d'une l'exploitation de 20 bêtes, et sa décision est le fruit d'une longue réflexion : "J'ai passé un an à les étudier", raconte la jeune femme. "Il fallait apprendre à connaître la race, savoir combien il m'en fallait pour en vivre et comment les élever, les nourrir. Je suis dans une niche". 

Voilà comment Crystèle vend aujourd'hui des vêtements en mohair dans sa ferme et sur internet : "Je débarrasse les chèvres de leur laine deux fois par an", explique l'éleveuse. "Ensuite, elle est transformée à Castres et je récupère les pièces pour les vendre sous ma marque "Le mohair de Gourjade". Je trouve ça bien de remettre le mohair au goût du jour". 

Une démarche durable et écologique

À l'heure, où les jeunes filles de son âge sont accros à la fast fashion, Crystèle a choisi d'en prendre le contrepied. "Le mohair, c'est comme le cachemire, ça dure longtemps, c'est écolo et tout est produit en circuit court", insiste la jeune femme, coquette et elle-même, amoureuse de la mode. 

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"J'ai combiné deux de mes objectifs avec ce projet : ne pas faire de mal aux animaux, car je suis sensible à leur bien-être et faire partager ma démarche durable aux plus jeunes, via les réseaux sociaux". Car la jeune femme est présente sur toutes les plateformes, de Facebook à TikTok en passant par Instagram. 

Un savoir-faire local

Pour se faire connaître, elle a également créé une ferme pédagogique que l'on peut visiter en famille. Avec l'espoir de réussir son pari : "Je suis la 5ème génération sur cette exploitation", précise Crystèle. "Je n'aurais jamais repris une autre ferme c'était ici ou rien. J'espère ne pas décevoir mon père. Je sais qu'il a peur". 

Pour se lancer, la jeune femme a investi 12 000 euros, en frais de transformation : "Ma première saison va démarrer en octobre. J’espère que ça va fonctionner". Écharpes, chaussettes, châles ou pulls sont déjà en vente. Les prix s'échelonnent entre 25 et 150 euros. Le prix d'un savoir-faire local, qui a su s'adapter à son temps. 

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