Après l'annonce de la baisse de la prise en charge de la vaccination des animaux d'élevage par l'Etat cette année 2024, les agriculteurs de la Coordination rurale du Gers ont voulu exprimer leur mécontentement face à cette mesure, mardi 20 août, en bâchant tous les radars du département.
Les agriculteurs de la Coordination du Gers n'ont pas fini de se faire entendre. Hier soir, mardi 20 août, ils ont entrepris une "action coup de poing", en posant des bâches sur la quasi-totalité des radars du département. On peut y lire "Fesneau escroc" ou encore "Stop à la politique de déproduction agricole".
La raison de leur colère : "L'abaissement de la prise en charge du vaccin contre la grippe aviaire", indiquent-ils dans un post Facebook. Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a annoncé plus tôt dans la journée, sur Franceinfo, que la vaccination des élevages allait reprendre dès le 1er octobre. Mais cette année, la campagne la campagne vaccinale sera "prise en charge par l'État à hauteur de 70%" contre 85% l'année dernière.
Deux actions en 24 heures
Le ministre a exprimé la volonté que la vaccination "puisse être prise en charge par la filière" dans les années à venir. L'an dernier, la campagne avait "coûté 100 millions d'euros". Pour les membres de la Coordination rurale, c'est "inadmissible et inacceptable". Ils martèlent que "l'agriculture du Gers n'est plus à brader" et veulent que leurs élus "respectent leur parole".
C'est la deuxième journée consécutive d'action pour le syndicat, qui s'était déjà réuni, avec d'autres Coordination rurales du sud-ouest, lundi 19 août au soir, à Mont-de-Marsan (Landes), pour dénoncer la hausse des redevances et la baisse des quotas concernant l'irrigation. La colère gronde et pourrait continuer d'enfler.