Législatives 2022. Qui est le député Léo Walter tombeur de Castaner dans les Alpes de Haute-Provence

C'est une leçon que Léo Walter (LFI), directeur d'école a donné à l'ancien ministre de l'Intérieur et patron des députés LREM Christophe Castaner, dans la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Engagé très jeune dans les luttes sociales, le nouveau député a exercé différents métiers dans l'éducation.

C'est le candidat qui a réussi à battre Christophe Castaner, sous la bannière Nupes. Il va faire son entrée au palais Bourbon. Inconnu au niveau national, il a une certaine notoriété dans les Alpes-de-Provence.

Ce directeur d'école de 50 ans, syndiqué au SNUipp, marié et père de trois enfants, n'avait exercé jusqu'alors qu'un mandat électif, celui de conseiller municipal de son village de Miozelles, depuis 2014. 

Avec 51,49 % des suffrages, Léo Walter renverse l'ancien ministre de l'Intérieur de la majorité présidentielle (48,51%).

 

Portrait d'un militant actif

Proche dans sa jeunesse de la Confédération nationale du travail (CNT) et de la fédération anarchiste, Léo Walter s'est engagé très tôt dans les luttes sociales: antiracisme, soutien aux migrants et aux sans-papiers, mobilisation pour les urgences ou contre les fermetures des classes dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Un engagement vécu comme un héritage familial avec une mère professeur d'italien et féministe, un père professeur de lettres, marxiste et syndicaliste, un grand-père résistant, et un autre soutenant le Front de libération nationale (FLN) algérien lors de la guerre d'indépendance. Chez les Walter, le militantisme se déclinait aussi au planning familial ou dans l'accueil de réfugiés fuyant les dictatures.

Je suis venu très tard à la politique partisane

Léo Walter, député LFI-Nupes

Né par hasard à Amiens alors que son père était en poste dans la Somme, Léo Walter a longtemps travaillé dans l'animation et l'éducation populaire : directeur de centre de vacances et de loisirs pendant quinze ans, avant de devenir conseiller principal d'éducation (CPE) dans un collège d'un quartier populaire puis instituteur, son septième métier.

"Je suis venu très tard à la politique partisane, en 2009-2010, convaincu par ce qu'était en train de construire Jean-Luc Mélenchon au sein du Parti de gauche", raconte-t-il, évoquant notamment son livre "Qu'il s'en aillent tous!".

En 2015, il se présente aux départementales et aux régionales, sous l'étiquette du Front de gauche, avant d'affronter pour la première fois pour LFI celui qui allait devenir ministre de l'Intérieur, lors des législatives 2017.   

Il obtient 16,6% au premier tour et double le nombre de ses voix entre les deux tours. Pas assez pour faire tomber un des futurs hommes forts de la "Macronie", qui emporte son deuxième mandat avec 61,5% des voix.

Ce dimanche, il a donc pris sa revanche grâce, dit-il, à la dynamique d'union de la nouvelle union populaire écologiste et sociale et au rejet de la politique d'Emmanuel Macron. Sa victoire est un symbole fort pour les Insoumis, qui devrait lui assurer une notoriété dans le nouvel hémicycle.

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