Jean-Luc Blachon s'est exprimé ce mardi sur les avancées de l'enquête concernant la mort d'Emile, le garçonnet qui a disparu au Vernet en juillet dernier. Après la découverte d'une partie de ses ossements samedi, le procureur de la République a fait le point.
C'était sa première prise de parole depuis la disparition d'Emile dans le hameau du Vernet le 8 juillet dernier. Le procureur de la République d'Aix-en-Provence a donné mardi 2 avril une conférence de presse sur les progrès de l'enquête après la découverte du crâne du jeune garçon samedi 30 mars.
France 3 Provence-Alpes vous résume ce qu'il faut retenir de cette intervention.
La femme qui a découvert le crâne l'a ramené chez elle
On en sait désormais davantage sur les circonstances de la découverte du crâne par une promeneuse le samedi 30 mars. La femme a fait la macabre découverte entre 12 heures et 14 heures. Elle s’est saisi du crâne en le plaçant dans un sac de plastique puis elle est rentrée chez elle et a prévenu les gendarmes. On ne connait pas les raisons de ce comportement.
Des vêtements éparpillés retrouvés
À 150 mètres du lieu de découverte du crâne, des vêtements ont été retrouvés lundi 1er avril, éparpillés sur quelques dizaines de mètres, a déclaré Jean-Luc Blachon. Il s'agit d'un t-shirt, de chaussures et d'une culotte. Ces vêtements sont en cours d'analyse.
Le procureur a précisé que le terrain présente une très forte déclivité. Il s'agit d'une zone très végétalisée en été. La distance à vol d'oiseau entre la maison des grands-parents et le lieu de découverte du crâne, est environ de 1,7 km, à pieds 25 minutes, soit environ 2 km.
Le crâne présente des traces de fissures
Après la découverte du crâne le 30 mars, aucun autre ossement n'a été retrouvé . Aucun traumatisme ante-mortem n'a été relevé.
Les premières analyses ont permis de trouver des fissures sur le crâne, dus à des traumatismes post mortem. Des traces de morsures, probablement d'animaux ont été observées. L’aspect des os permet d’affirmer qu'ils n'ont pas été enfouis, mais soumis à différentes températures.
La cause de la mort encore inconnue
"Ces seuls os ne permettent pas de dire qu'elle est la cause de la mort d'Émile, a dit le procureur. L'enquête se poursuit, sous forme criminalistique. Entre chute, homicide ou meurtre, on ne peut privilégier les circonstances de la mort d'Émile, ce n'est satisfaisant pour personne, ni pour la famille, ni pour les enquêteurs". On ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plus qu'une autre, a estimé Jean-Luc Blachon.
La zone n'a peut-être pas été fouillée en juillet
Le procureur de la République est revenu sur les recherches effectuées en juillet au moment du signalement de la disparition d'Emile."Les militaires dépêchés sur place au Vernet, ont travaillé tout de suite et dès le lendemain, sur une zone de plusieurs kilomètres, zone sur laquelle a été trouvé, le 30 mars, le crâne d'Émile".
Le procureur a souligné que les drones et les chiens n'ont peut-être pas travaillé sur le périmètre précis où ont été retrouvés les restes d'Émile. Le chemin a été traversé au moment des recherches. "Je ne peux pas affirmer que chaque mètre carré a été fouillé" en juillet, a déclaré Jean-Luc Blachon ."Les températures à l'époque ont pu altérer les détecteurs de températures des drones et le flair des chiens au moment des recherches".