Les recherches ont repris ce lundi dans une zone "sécurisée" à proximité du hameau du Haut-Vernet, là où samedi, une randonneuse a découvert des ossements du petit Emile, neuf mois après sa disparition.
La zone est bouclée, interdite d'accès. Ce lundi 1ᵉʳ avril, une trentaine d'enquêteurs, anthropologues et maîtres-chiens spécialisés dans la recherche de restes humains fouillent la zone "sécurisée", dans laquelle les ossements ont été découverts samedi 30 mars, par une randonneuse.
France 3 Provence-Alpes fait le point sur ce que l'on sait des circonstances de cette découverte, qui relance l'enquête neuf mois après la disparition du petit Emile Soleil au Haut-Vernet.
Des ossements découverts au sud-est du hameau
Le crâne et les dents identifiés comme ceux d'Emile Soleil ont été découverts par hasard par une randonneuse samedi 30 mars, au lieu-dit Les Auches, après la chapelle Saint-Pancrace, à environ un kilomètre à vol d'oiseau au sud-est du hameau du Haut-Vernet, situé à 1200 mètres d'altitude.
La zone décrite par les gendarmes comme "escarpée et difficile d'accès", est située à proximité d'un sentier de randonnée, plutôt fréquenté selon les gendarmes. Un endroit que les locaux appellent "les quatre chemins", point d'intersection entre plusieurs sentiers menant aux Auches, au col du Lautaret ou à la colline de Ville Vieille.
Depuis la découverte, un périmètre a été mis en place pour en interdire l'accès à toute personne extérieure à l'enquête.
Une promeneuse "locale" selon certains
La personne qui a ramassé les ossements s'est présentée à la gendarmerie samedi. La femme est décrite comme "une habitante locale", par Le Figaro qui précise que l'on "ignore encore si elle était vraiment partie faire une randonnée". François Balique, le maire du Vernet, ne confime pas cette information.
L'édile a cependant affirmé que c'est un lieu où les randonneurs ont l'habitude d'aller, la commune bénéficiant d'un "cadre environnemental préservé"."C'est une zone faite de près, de bois, qui est assez sauvage", a-t-il indiqué à France Télévisions lundi. Il s'étonne cependant de "cette découverte, maintenant alors que c'est un lieu qui a été ratissé, les chiens sont passés, un lieu où passent les chasseurs". Il ajoute "qu'une coupe de bois a été faite à l'automne et que rien n'a été signalé".
Des ossements déposés à la gendarmerie
Le geste de la promeneuse peut surprendre. Elle a ramassé les ossements pour venir les déposer à la gendarmerie de La Seyne-les-Alpes, plutôt que de laisse les éléments intacts, sur place, pour permettre le travail des enquêteurs.
La randonneuse a préféré emporter sa découverte avec elle. "On aurait préféré qu'elle ne touche rien", ont regretté les enquêteurs selon Le Figaro.
Immédiatement, les ossements ont été transportés pour être analysés. Des hélicoptères ont créé une chaîne pour acheminer les éléments d'enquête jusqu'à Pontoise, à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). Un "travail extrêmement rapide", a pointé le Colonel Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence, lundi en fin de matinée.
De la pluie le jour de la découverte
La question de la météo est au centre des interrogations que pose l'enquête. Selon certaines hypothèses, de fortes pluies ou chutes de neige ont pu charirer les ossements jusqu'au lieu où la promeneuse dit les avoir trouvés. Samedi 30, le jour où les ossements ont été découverts, c'était un temps à aller à la cueillette aux champignons, selon les habitants du village.
Météo France confirme que le ciel était couvert, avec des passages pluvieux en matinée et quelques averses également dans l'après-midi. Pas de fortes précipitations ni de quoi dissuader les amoureux de la nature de profiter des grands espaces en ce week-end pascal.