Un important dispositif est déployé à proximité du hameau du Haut-Vernet lundi 1er avril. Une centaine d'enquêteurs va participer aux recherches visant à éclaircir les circonstances de la mort du jeune Emile, disparu depuis le mois de juillet.
L'enquête va être "complexe", a prévenu le procureur aixois, Jean-Luc Blachon. Deux jours après la découverte d'ossements près du Haut-Vernet, des renforts de gendarmerie ont été déployés à proximité du hameau ce lundi 1ᵉʳ avril, pour tenter de trouver de nouveaux éléments qui permettront d'élucider la mort de l'enfant de deux et demi.
Des experts de l'institut de recherche criminelle ont été dépêchés sur place, épaulés par des anthropologues, pour tenter de déterminer si les ossements ont été déplacés. Dans le même temps, les analyses criminalistiques sur les ossements retrouvés vont se poursuivre dans les laboratoires de l'institut à Pontoise, en banlieue parisienne.
France 3 Provence-Alpes fait le point sur le déroulement de la suite de l'enquête.
La zone "sécurisée" interdite d'accès
Les ossements ont été découverts samedi 30 mars, par une randonneuse, au lieu-dit Les Auches. Une zone escarpée, difficile d'accès, près d'un sentier de randonnée plutôt fréquenté, à environ un kilomètre au sud-est du hameau du Haut-Vernet.
Ce lundi matin, la zone a été bouclée pour permettre aux enquêteurs de "travailler dans les meilleures conditions possibles", a expliqué à la presse, le colonel de gendarmerie Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence, en charge du dispositif sécurité.
Un dispositif de contrôle de "zone de sécurisation" "très élaboré" a été mis en place "pour éviter que des randonneurs" ou des personnes extérieures ne viennent "polluer les sites", a-t-il ajouté. Des gendarmes ont été déployés à des postes fixes et mobiles pour interdire l'accès "de manière assez large au Haut Vernet".
Des effectifs de gendarmerie renforcés
Pour sécuriser la zone, un escadron de gendarmerie mobile de 54 militaires a été dépêché sur les lieux, renforcé par une vingtaine d'effectifs du Groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence et une soixantaine, en réserve capable de se déployer rapidement, a précisé le colonel de gendarmerie Pierre-Yves Bardy. Le dispositif pourra "monter en puissance" "à tout moment" selon les besoins de l'enquête, a-t-il ajouté.
Une dizaine de personnes "de très haute expertise" de 'l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie (IRCGN) et du centre national cynophile de Gramat (Lot) sont sur place avec les enquêteurs de la Section de Recherche de Marseille et les enquêteurs de la cellule nationale d'enquête qui travaillent sous la direction des juges d'instruction d'Aix-en-Provence.
Des chiens spécialisés dans la recherche de restes humains
Des équipes du centre cynophile de Gramat ont été déployées en renfort des moyens techniques. Ces chiens experts à l'odorat très développés vont apporter leur concours à l'enquête de terrain, a indiqué le colonel Bardy.
"Des chiens de piste chaude, ou de piste froide avaient été massivement employés lors des recherches opérationnelles au mois de juillet, aujourd'hui ce sont des équipes cynophiles de recherche de restes humains", qui sont déployés "pour pouvoir apporter un complément aux enquêteurs".
Des anthropologues appelés pour exploiter les traces
Les recherches ont repris avec des moyens renforcés. L'heure est à l'analyse fine du terrain pour tenter de trouver de nouveaux éléments, ossements, fibres ou traces d'ADN.
Des experts de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie (IRCGN) de Pontoise sont venus très rapidement sur site, avec des anthropologues, "capables d'apporter une technicité internationalement reconnue, qui va permettre d'exploiter au maximum les traces et indices que l'on serait susceptibles de trouver", a précisé le colonel Bardy.
Des recherches sans limite de temps
"Elles dureront le temps qui sera nécessaire", a déclaré le colonel Pierre-Yves Bardy. Le dispositif de sécurisation du site autour du Haut-Vernet par les gendarmes sera maintenu en conséquence. Le périmètre restera bouclé.
"Il n'y a pas de limite de temps sur les investigations, tant que les enquêteurs auront besoin de travailler, dans un environnement sécurisé, la zone sera interdite".