Un ouvrier est décédé dans l'effondrement partiel d'un tunnel ferroviaire dans lequel il travaillait avec deux autres personnes, mercredi entre Saint-André-les-Alpes et Moriez dans les Alpes-de-Haute-Provence. Une information judiciaire a été ouverte.
Une information judiciaire a été ouverte ce jeudi 28 février par le parquet de Digne-les-Bains pour "homicide et blessures involontaires dans le cadre du travail".
Le 20 février dans l'après-midi, après plusieurs heures de recherches, les secours ont retrouvé le corps de la victime, un Portugais de 54 ans, a annoncé sur place le sous-préfet de Castellane Christophe Duverne.
Deux autres ouvriers, "choqués", avaient été évacués un peu plus tôt, vers le centre hospitalier de Digne. Les trois ouvriers travaillaient à l'intérieur du tunnel quand l'accident s'est produit, peu après 9h, dans un tunnel ferroviaire au col des Robines, entre Saint-André-les-Alpes et Moriez dans les Alpes-de-Haute-Provence.
"Ce tronçon de la ligne était fermé à la circulation des trains pour des travaux de modernisation et de sécurisation (...) quand plusieurs mètres cubes de pierres se sont effondrés", a précisé dans un communiqué Renaud Muselier, le président du conseil régional de Provence-Alpes-Cote-d'Azur, qui gère cette ligne des Chemins de fer de Provence.
L'effondrement a eu lieu "sur une portion de 25 m de l'ouvrage, à 400 m de l'entrée ouest du tunnel", ont souligné les secours. Une soixantaine de pompiers sont intervenus sur place, dont une douzaine de spécialistes du déblaiement et deux équipes cynophiles.
Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Digne-les-bains et confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Castellane.
Un tunnel ouvert en 1892
Entre Saint-André-les-Alpes et Moriez, la ligne de chemin de fer passe sous le col des Robines à environ 940 m d'altitude grâce à un tunnel de 1 195 m de longueur, le souterrain de Moriez qui relie les vallées de l'Asse et du Verdon.En 120 ans d'existence, ce tunnel a connu de nombreux problèmes de structure qui ont nécessité de multiples interventions, notamment en raison de nombreuses infiltrations, selon l'Inventaire général du Patrimoine culturel Région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ce tunnel est habituellement utilisé par le train touristique des Pignes, qui circule quatre fois par jour entre Nice et Digne.