Témoignage. Ces provençaux qui partent en Ukraine pour combattre Poutine

Fred ancien militaire français part ce vendredi de la région Paca pour rejoindre l'Ukraine. Il prend la direction de Liv accompagné de 10 français, qui ne sont pas forcément des militaires. L'objectif : acheminer des vivres, apporter un soutien logistique et opérationnel à l'armée ukrainienne.

Cet auto-entrepreneur de la région aurait pu se contenter de suivre le conflit de loin.

Mais impossible pour lui de rester insensible au drame qui se joue en Europe de l'Est.

"Si cela arrivait en France, et c'est possible, je voudrais que l'on soutienne mon pays", déclare Fred.  

Pas  pour « casser du Russe »  

Mais cet ancien militaire ne part pas pour se battre. "Je n'ai plus l'âge" lâche-t-il au téléphone. Il réfute d’ailleurs catégoriquement l’appellation de mercenaire. Et assure ne pas partir "pour casser du Russe".

Malgré vingt années passées dans l'armée française et la pratique de nombreux terrains de guerre, aujourd'hui Fred mène une autre forme de combat, il apporte son aide autrement.

Fred entreprend ce long périple pour apporter son soutien à l'armée et l'aider à exfiltrer les 500 français encore présents sur place.  

Fred ne part pas seul il est accompagné de 10 français, qui ne sont pas forcément des militaires, six d'entre eux partent avec l'intention de combattre.

Ils s'en vont par leurs propres moyens : un camion affrété pour l’occasion rempli de vêtements et de nourriture. 

Entre 150 et 300 provençaux seraient partis en Ukraine  

Sur place, le groupe est nourri et logé. "Pas question de faire du fric", précise Fred.

Il travaille grâce à ses réseaux et ses anciens compagnons d'armes.

Depuis le début de la guerre en Ukraine il est déjà parti dix jours sur le terrain. 

"Je n'ai jamais vu autant de réfugiés, un tel désespoir", confie l'ancien militaire.

Une détresse humaine qui n'a fait que renforcer sa détermination. 

Selon Fred, depuis le début du conflit entre 150 et 300 provençaux seraient partis en Ukraine pour faire la guerre.

Mais de nombreux volontaires français font demi-tour après quelques jours sur place.

"Ceux qui pensent jouer à la guerre, il vaudrait mieux qu'ils s'abstiennent", déclare Fred.

L'ancien militaire rencontre des difficultés pour recruter des volontaires opérationnels.

D’autant qu’à l'horreur de la guerre s'ajoute de nombreux trafics notamment de drogue et d'armes et certains comprennent seulement à cet instant qu'ils risquent leur vie.

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