Le treek solitaire pour s'évader toujours plus loin des "contraintes de la matrice". Après les Pyrénées l'an dernier, ce chef d'entreprise de Bouyon, spécialiste des travaux acrobatiques, se lance un nouveau défi international rythmé par la marche et le bivouac.
C'est un trekkeur de la première heure. Un marcheur infatigable qui au lendemain de la tempête Alex a mis sa puissance et son expérience des terrains hostiles au service des sinistrés.
Au sein de l’association Mission Trekkeur, il continue d’arpenter les secteurs inaccessibles pour secourir, nettoyer, reconstruire et soutenir la population. Cette fois, Didier Sessegolo se lance un défi international, en totale autonomie et en montagne : huit pays à traverser au départ de Muggia (Italie) avec une arrivée prévue à Monaco.
Je fais tout au feeling. Pas de réservation, pas de contrainte seulement 10 kg sur le dos. Je recherche l'évasion complète, la déconnexion.
Didier Sessegolo, depuis le train qui le mène jusqu'à Trieste, ville de départ.
1900 km à pied sur 110 000 m de dénivelé
Entre-temps, cet homme des montagnes arpentera en moyenne 35 km par jour, il marchera 10h à 12h en solo, sur ce parcours européen de la Via Alpina. Ce marcheur n'a pas peur d'absorber des dénivelés en cascades, à chaque nouveau défi, Didier Sessegolo rajoute une couche de difficultés. Performer physiquement constitue l'autre de ses moteurs. À Monaco, l’athlète est l’homme du record : 1 041 km parcourus en une semaine lors de l’édition 2012 de la No Finish Line !
Hier encore, le chef d'entreprise du petit village de Bouyon (Alpes-Maritimes) effectuait des travaux acrobatiques sur un toit niçois. Un petit contretemps le contraignant à décaler d'une journée le départ, mais en homme libre, Didier Sessegolo n'avait de toute façon rien réserver sur la route. Cette année, il est équipé une balise pour mettre à ceux qui le souhaitent de le suivre.
Je n'ai pas vraiment pris le temps de me reposer avant le départ, je me suis préparé un peu à la bourre, je me lance avec un entrainement minimum mais je compte sur mon expérience.
Didier Sessegolo
Pour l'organisation, le randonneur a fait simple : pas de réchaud, juste 10 kg sur le dos. Il devrait même gagner quelques centaines de grammes supplémentaires en envoyant, par colis, sa paire de baskets de rechange en Suisse. Un homme léger et un marcheur libre. Didier Sessegolo compte bien prendre le temps de profiter de la richesse des paysages. Et plus particulièrement de ceux offerts par les Dolomites.
Et cette fois encore, il n'oubliera pas de mettre son exploit au profit des sinistrés. L'association Mission Trekkeurs va mettre en place, sur son site, une cagnotte dans les jours à venir.