Le restaurateur italien avait été condamné à 18 ans de prison pour avoir commandité en 2016 l'enlèvement de Jacqueline Veyrac, une hôtelière niçoise. Son avocat a annoncé ce mardi 2 février qu'il faisait appel de ce verdict.
Il y aura donc un deuxième procès dans l'affaire Veyrac. Le restaurateur italien, Giuseppe Serena âgé de 67 ans, avait été condamné à 18 ans de prison devant la cour d'Assises des Alpes-Maritimes le 25 janvier dernier. Il était accusé d'avoir kidnappé une hôtelière niçoise en 2016, Jacqueline Veyrac, 74 ans. Un enlèvement raté qui avait été largement médiatisé.
'Cerveau machiavélique'
Son avocat explique les raisons de l'appel de son client :
Il reste dans une optique de justice et de vérité. Le fait qu'il ait admis lors du procès une part de responsabilité morale et avoir été au courant du scénario de 2016 ne fait pas de lui le cerveau machiavélique : les éléments objectifs du dossier ne permettent pas de le démontrer avec certitude.
Rançon par SMS
A l'issue de trois semaines et demi de procès le 25 janvier, la cour d'assises des Alpes-Maritimes a reconnu Giuseppe Serena coupable de complicité de l'enlèvement de Jacqueline Veyrac. Les faits se sont déroulés en plein jour, près de chez elle. Le mobile de l'enlèvement ? Le restaurateur italien, qui louait son établissement, avait fait faillite. Les kidnappeurs ont demandé une rançon par SMS. Mais le message n'est jamais parti... La propriétaire s'était retrouvée abandonnée dans une voiture, sur les collines de Nice ouest.
Grand Hôtel et la Réserve
Trente ans de réclusion avaient été requis contre Giuseppe Serena. Jacqueline Veyrac possède un patrimoins immobilier important : le Grand Hôtel sur la Croisette à Cannes et La Réserve, restaurant du front de mer à Nice. De 2007 à 2009, elle en avait confié la gestion à Giuseppe Serena. Celui-ci a vite croulé sous le poids des charges. Les auditions ont démontré sa mauvaise gestion.
Pendant le procès, Giuseppe Serena a clamé son innocence, avant d'esquisser un début d'aveu et de s'excuser.