Ce mardi, lors de sa déclaration de politique générale, François Bayrou a notamment annoncé une révision possible de la réforme des retraites, appelant à dépasser les clivages partisans. Tour d'horizon des réactions politiques en Côte d'Azur.
Dans son discours, le Premier ministre a annoncé vouloir remettre la réforme des retraites "en chantier" avec les partenaires sociaux. Il propose un "conclave" de trois mois pour trouver un nouvel accord, sans quoi la réforme actuelle continuera de s'appliquer.
Je vais demander à la Cour des Comptes de me donner l'état actuel et précis du système de retraites et ce résultat sera communiqué à tous les Français.
François Bayrou, Premier ministre, lors de son discours de politique généraleà l'Assemblée nationale
Dans la continuité de son engagement politique, il annonce également la création d'une "banque de la démocratie" pour le financement des partis politiques : il avait fait partie de ceux qui, lors de la dernière présidentielle, avaient soutenu la candidature de Marine Le Pen en lui donnant sa signature en tant que maire.
Le Premier ministre a surtout, et en premier lieu, insisté sur l'urgence budgétaire en rappelant la situation critique dans laquelle se trouve la France.
La dette est une épée de Damoclès au-dessus de notre système social.
François Bayrou, Premier ministreà l'Assemblée nationale
Affirmant son souhait de sortir des querelles partisanes sur la question de la dette, il a notamment pointé du doigt les dérives budgétaires de François Mitterrand, Lionel Jospin, Nicolas Sarkozy, François Hollande... et même Emmanuel Macron.
Les réactions dans les Alpes-Maritimes
Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et fondateur de l'Union des droites pour la République (UDR) a pris la parole à l'Assemblée nationale. Devant les députés et le Premier ministre, il a notamment dénoncé un bilan "terrifiant".
Déficit, dette publique, défaillances d’entreprise : après 13 ans de hollandisme et de son fils spirituel macroniste, le bilan est terrifiant. pic.twitter.com/hIzolIZ9aS
— Eric Ciotti (@eciotti) January 14, 2025
Renaud Muselier, président (Renaissance) de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, appelle quant à lui à "éviter le chaos" et invite les députés "à travailler ensemble".
Déclaration de politique générale de François @bayrou ⤵️
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) January 14, 2025
Je partage globalement les objectifs et le cap fixé par le Premier ministre.
Il s’est montré à l’écoute de tous les territoires, des acteurs du dernier kilomètre, et pas dans une posture « Paris contre la province ».…
Du côté des élus locaux, Sébastien Leroy, maire (LR) de Mandelieu-la-Napoule, s'inquiète de "la reprise des ponctions financières sur les budgets d’investissement des collectivités locales".
Le PM annonce la reprise des ponctions financières sur les budgets d’investissement des collectivités locales pour les jeter dans l’abîme de l’Etat. Pour #Mandelieu ce seront 2 millions d’euros retirés des projets d’aménagements et de protection face aux risques. Irresponsable https://t.co/bvhtkh39H1
— Sebastien LEROY (@SebastienLeroy_) January 14, 2025
Le député (RN) des Alpes-Maritimes Bryan Masson a, lui, critiqué un manque de signaux vers son parti : "aucune annonce majeure en matière de sécurité, d'immigration et de pouvoir d'achat".
Dans son discours, le Premier ministre Bayrou, macroniste de la première heure, a fait du macronisme.
— Bryan Masson (@MassonBryan) January 14, 2025
Aucune annonce majeure en matière de sécurité, d’immigration et de pouvoir d’achat.
L’art de parler pour ne rien dire, de promettre pour ne rien faire.
Les députés (UDR) Christelle d'Intorni et Bernard Chaix dénoncent de leur côté un discours "d'une affligeante banalité" et "une absence de cap idéologique".
La Déclaration de politique générale du Premier ministre @bayrou est d’une affligeante banalité.
— Christelle D'intorni (@C_Dintorni) January 14, 2025
Des généralités, des propos convenus, de la superficialité, mais rien de concret de précis !
Les grands principes et les grandes déclarations n’ont jamais changé le quotidien des… pic.twitter.com/kUUMrAkWEd
Des lignes floues, une absence de cap idéologique, un discours à l’image du gouvernement #bayrou
— Bernard CHAIX (@BernardChaix) January 14, 2025
Je serai attentif au sort réservé à nos entreprises, à nos retraités et je m’opposerai aux hausses d’impôts comme je l’ai toujours fait à Nice et à Paris pic.twitter.com/TLQeKP0YTP
La France Insoumise critique elle aussi le discours du nouveau Premier ministre.
Austérité, économies dans les services publics, encore et toujours. Aucune concession et une "remise en chantier" de la réforme des retraites. Il n'y a rien a négocier, les français•es et les syndicats ont tranché depuis longtemps.
— Olivier Salerno (@OlivierSalerno) January 14, 2025
Même recette, même résultat : #BayrouCensure
À l’issue du discours, les partis de gauche ont annoncé qu'ils voteraient une motion de censure, à l'exception du Parti socialiste qui ne souhaite pas censurer François Bayrou "a priori", dans l'attente de l'examen du budget.