L'un des criminels de guerre nazis les plus recherchés, Aloïs Brunner, est très probablement mort en Syrie il y a quatre ans. Responsable de la rafle de Clans (06) le 25 octobre 1943, 27 juifs ont été déportés ver le camp d'extermination d'Auschwitz II Birkenau. Un seul survit : Henry Bily.
"Je suis presque certain qu'Aloïs Brunner n'est plus en vie et qu'il y est décédé il y a quatre ans en Syrie où il avait trouvé refuge", a-t-il expliqué. "Nous avons obtenu ces informations d'un ancien agent des services de renseignement allemands, et nous avons décidé de le retirer de notre liste de recherche des criminels de guerre nazis et de leurs collaborateurs".
Selon de nombreuses sources, Aloïs Brunner se serait enfui dans les années cinquante en Syrie où il était connu sous le nom de "Georg Fischer". Malgré plusieurs demandes d'extradition, l'Allemagne ainsi que d'autres pays ont toujours essuyé des refus de la part des autorités syriennes.
Le 25 octobre 1943 a lieu la rafle de Clans. Au petit matin, un détachement S.S. mené par Aloïs Brünner parvient à atteindre le village sans que l'alerte soit donnée.
Aloïs Brünner dispose d'indications précises et se rend dans les maisons où sont cachés des juifs. 27 personnes sont regroupées au bar des tilleuls puis embarquées dans des camions sous la pluie. Ils sont emmenés à l'hôtel Excelsior puis à l'hôtel Hermitage à Nice (06).
Ils sont brutalement interrogés puis déportés en train vers le camp de transit de Drancy (93). Ils sont ensuite déportés ver le camp d'extermination d'Auschwitz II Birkenau. Un seul survit : Henry Bily (sources: MémorialGenWeb)
Le témoignage d'Henry Bily :
(reportage le 23 janvier 2000 par Nathalie Jourdan, Richard De Silvestro et Charles Vatinel)
Aloïs Brunner, né en 1912 est accusé d'avoir envoyé 128 500 juifs vers les camps d'extermination. Il a notamment été le responsable du camp de Drancy en région parisienne, se rendant responsable de la déportation de 24 000 juifs français ou résidents en France en direction des camps de la mort. Aloïs Brunner a été condamné à mort par contumace par le tribunal permanent des forces armées à Paris en 1954. En 2001, la cour d'assises de Paris l'a de nouveau condamné à perpétuité pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
A Antibes, Denise Holstein a fait parti d'un convoi d'enfants déportés en juillet 1944:
(reportage le 2 mars 2001 de Chantal Fazi, Jean-Bernard Vitiello, Jacques Vigneron et Elisabeth Roux)
Au total, dans le département des Alpes-Maritimes, 3 612 Juifs, dont plus de 400 enfants.