Alpes-Maritimes : Estrosi près du but, Lisnard vers la victoire, Leonetti dans un fauteuil

115 communes sur les 163 du 06 ont désigné leur maire. En ce qui concerne les 2 villes "sous le feu des projecteurs", Christian Estrosi devra patienter pour être réélu à Nice et David Lisnard échoue de très peu, à Cannes, pour "un sacre", dès le 1er tour, face à son concurrent : Philippe Tabarot.

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Nice : Christian Estrosi caracole en tête, Marie-Christine Arnautu devance Patrick Allemand, Olivier Bettati qualifié pour le 2ème tour :



Le maire sortant UMP espérait être élu dès le 1er tour, comme l'avait été Jacques Médecin en 1983. Il échoue de peu. Il obtient en effet 44,98% des suffrages. "Avec 45%, je réalise le meilleur score au 1er tour d'un candidat à Nice depuis 31 ans", se félicite le maire de Nice qui peut attendre le 2ème avec beaucoup de sérénité.
Arrivée en 2ème position, Marie-Christine Arnautu (Front national) réalise 15,6% et compte faire encore mieux. "Dimanche prochain, amplifions ce score".
Patrick Allemand (PS) avec 15,25% se classe en 3ème position. "Le respect des électeurs commande de dire notre déception du résultat niçois. C'est pour une vraie opposition que nous nous battons désormais", affirme Xavier Garcia du PS.
Il y aura une quadrangulaire, puisqu'Olivier Bettati (Sans étiquette) passe la barre des 10% avec 10,13% des voix "Nous avons fait mentir les sondages, les discours, nous irons au 2ème tour. Nous sommes ce soir la 4ème force de la ville de Nice".
Les autres candidats sont loin derrière. Robert Injey (Front de gauche) obtient 5,38%. Les tractations avec la liste de Patrick Allemand sont attendues. L'objectif sera de passer devant le Front national au second tour.
Philippe Vardon (DVEXTD) : 4,44% appellera-t-il à voter pour le Front national?
L'ancien maire Jacques Peyrat (DVD) est crédité de 3,69% et Michel Cotta 0,53%.


Cannes : David Lisnard frôle l'élection dès le 1er tour :


C'est l'une des grosses surprises de ce premier tour dans les Alpes-Maritimes : le score réalisé par Philippe Tabarot (UMP). Il n'obtient que 26,73%, soit 22 points de moins que son adversaire de l'UMP David Lisnard. (48,80 %) qui frôle l'élection au 1er tour.
Il n'a donc  manqué que 355 voix à David Lisnard (UMP-UDI-MODEM) pour être élu dès hier soir. Le coup est rude pour celui qui était soutenu par Jean-François Copé, président de l'UMP.
Eric Ciotti, président du conseil général des Alpes-Maritimes, sur notre plateau, lui a même demandé de se retirer de ce second tour. Ce qu'il ne fera pas.
Catherine Dorten pour le Front national arrive en 3ème position avec 14,77%: "Nous sommes la 1ère opposition à Cannes".
Les 2 listes de gauche : Anne Majri (PS) avec 6,24% et Dominique Henrot (Front de gauche) 3,45% frôlent, à elles 2, les 10%. En ne partant pas ensemble au combat, elles se condamnaient, de fait, à être absentes au 2ème tour.
Le grand vainqueur est donc David Lisnard. Il apporte ce début de semaine sous le signe du rassemblement: "Je remercie chaleureusement mes soutiens et appelle tous ceux qui ont fait un autre choix à nous rejoindre".

Antibes : Jean Leonetti dans un fauteuil :


Jean Leonetti (UMP) connaît une nouvelle élection "royale". Il est élu dès le 1er tour, ce qui n'est pas vraiment une surprise, mais il améliore même son score par rapport à 2008 : 63,16% contre 59,31%.
La gauche reste sous la barre des 10%. Consolation pour Michèle Muratore (PS-EELV-MRC-PRG) 8,96% : elle devance Gérard Piel (Front de gauche) 7,19%….


Villefranche-sur-Mer : Un 1er tour pas inutile... :

Les 3 listes se retrouveront dimanche prochain. Mais le 1er tour permet de tirer plusieurs enseignements.
Christophe Trojani, investi par l'UMP, réalise le meilleur score et devance de près de 8 points Jean-Pierre Mangiapan (Sans étiquette), 1er adjoint sortant, à la tête d'une liste sur laquelle figure le maire sortant Gérard Grosgogeat.
Cédric Cirasa (Sans étiquette), autre candidat, arrive en 3ème position, fort d'un résultat très honorable.
La question est désormais de savoir ce que va faire l'ex-adjoint au tourisme. Ou il se maintient, ce qu'il a toujours eu l'intention de faire; dans ce cas, il ne semble pas en mesure de jouer la victoire; il risque même de perdre des voix qui se reporteront sur Christophe Trojani ou Jean-Pierre Mangiapan. Dans quelles proportions?
Ou il change d'avis et se rapproche de l'un de ses 2 adversaires. Quelle sera alors la réaction de son électorat?

La Trinité : L'heure est aux grandes manœuvres :



Sur les 5 candidats, un seul se retrouve au tapis : Gilles Rainero (Sans étiquette). Ils sont donc 4 à rester en lice pour le 2ème tour.
Jean-Paul Dalmasso (UMP) devance Ladislas Polski (MRC), Alexandre Mascagni (Front national) et Adeline Mouton (Front de gauche).
Mais le 1er adjoint sortant réalise un score inférieur à ses attentes (34,94%) et n'est pas à l'abri d'une mauvaise surprise.
Tout dépendra des rapprochements et des alliances entre les 2 tours, notamment entre Ladislas Polski et Adeline Mouton. Autre inconnue : vers qui se reporteront les voix de Gilles Rainero?

Vallauris : Alain Gumiel KO debout; Michelle Salucki favorite :



Une histoire de stationnement peut coûter très cher. Les habitants de Vallauris Golfe-Juan n'ont pas apprécié de devoir mettre la main à la poche pour garer leur véhicule sur une grande partie de la commune. Ils le font payer très cher à Alain Gumiel (UMP) et lui présentent la note : 20,16% des suffrages, derrière Michelle Salucki (DVD) et Robert Crepin (Front national).
Quels que soient les rapprochements (ou désistements) entre les 2 tours, Michelle Salucki devrait s'imposer, sans difficulté, dimanche prochain.

Saint-Martin-Vésubie: le poulain d'Eric Ciotti vainqueur, celui de Gaston Franco battu :




Derrière le duel Guetti-Giuge, il y avait celui entre Eric Ciotti, président du conseil général des Alpes-Maritimes et Gaston Franco, député européen et maire de la commune depuis 25 ans. Le premier l'a emporté avec près de 61 % des voix.
Henri Giuge devient le nouveau maire de Saint Martin Vésubie.
L'ex-second adjoint de Gaston Franco s'octroie la mairie avec 60,92% des suffrages
. "Vu le contexte difficile qui a précédé l'élection, je suis heureux d'avoir réuni et apaisé le village", disait-il quelques minutes après le résultat. Celui qui était soutenu par le président du conseil général des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti présent ce jour, se sent "capable de travailler avec son opposant."
De son côté, Honoré Ghetti, l'opposant, qui était soutenu par le maire sortant Gaston Franco, est "forcément déçu". Toutefois, il relativise, puisqu'il est "fier de son score".

Grasse : Une quadrangulaire comme prévu :



Jérôme Viaud (DVD) arrive en tête avec 33,42% des suffrages, loin devant Paul Euzière (Sans étiquette) : 23,22%, Jean-Marc Degioanni (RBM-Front national) : 21,06% et Philippe-Emmanuel de Fontmichel (Sans étiquette).
Rien n'est joué comme l'attestent ces chiffres, mais Jérôme Viaud fait figure de favori. Ses adversaires peuvent difficilement se rapprocher entre les 2 tours, compte-tenu de leur programme et de leurs convictions et par la même, de mettre sur pied un front "anti-Viaud". 

Menton : Jean-Claude Guibal bien parti pour "rempiler" :



Le maire UMP sortant : Jean-Claude Guibal, 73 ans, repartait  au combat et briguait un 5ème mandat. Ses faiblesses : usure du pouvoir, profondes inimitiés. Ses atouts : expérience, ville acquise à la droite et... division de ses adversaires qui partent en ordre dispersé, tant à droite qu'à gauche. On pouvait légitiment pronostiquer une triangulaire, voire une quadrangulaire au 2ème tour. Finalement, on semble se diriger vers la 2ème hypothèse. 
Avec 38,80% des suffrages, Jean-Claude Guibal arrive largement en tête devant Lydia Schenardi (Front national) qui réalise un bon score : 22,35% et Pascale Gerard (Sans étiquette) en deça de ses espérances : 14,48%. 
A noter le bon résultat de Patrice Novelli (DVD), ancien 1er adjoint de Jean-Claude Guibal : 13,96%. En froid avec le maire sortant, il devrait se maintenir, tout comme les 2 autres concurrents. Jean-Claude Guibal n'en demande pas tant..!

Vence : Une quadrangulaire comme il y a 6 ans...




Il y a 6 ans, Christian Iacono était élu maire dans le cadre d'une quadrangulaire. Ayant présenté sa démission au préfet, Il passait le relais à son 1er adjoint : Régis Lebigre
Régis Lebigre (UMP) : 28,28% réalise un score à peu près équivalent équivalent à celui de Christian Iacono et devance Anne Sattonnet (Sans étiquette) : 19,91%. 
Le Front national réussit une belle percée (15,09%), alors que la gauche, le Parti socialiste en particulier (4,91%), recule.
Les positions semblent figées pour le 2ème tour, ce qui devrait favoriser l'élection de Régis Lebigre.

Carros : La bataille des 1ers adjoints aura bien lieu...



Antoine Damiani n'était pas candidat. Maire depuis 1995, il avait adoubé sa 1ère adjointe Christine Charles pour mener une liste d'ouverture. Face à elle, un ex-1er adjoint : Charles Scibetta qui a rompu avec Antoine Damiani en 2007 et bien décidé à contrarier les plans du maire sortant.
Charles Scibetta (Sans étiquette) : 32,79% et Christine Charles (Sans étiquette) : 30,31% vont se retrouver dimanche prochain. Leur duel sera arbitré par le "surprenant" FN-RBM :  21,47% et l'UMP : 13,20% qui, a priori, n'ont pas l'intention de se retirer.
Difficile de faire un pronostic, d'autant plus que les abstentionnistes ont été particulièrement nombreux lors du 1er tour.  

Biot : "Les Bâchettes" : Le projet immobilier invité du scrutin : 


Quel est l'impact du projet "des Bâchettes", projet immobilier contesté devant le tribunal administratif, sur le score réalisé par le maire sortant : Jean-Pierre Dermit (UMP) : 42,30%. Impossible à dire et à chiffrer. En revanche, simple constatation, il perd 5 points par rapport à 2008.
Il retrouve sur sa route 2 "vieilles connaissances" : Guilaine Debras (Sans étiquette) : 39,55%, battue il y a 6 ans, et Guy Anastasile (Sans étiquette) : 18,15%, ancien adjoint à la sécurité.
La question est de savoir si ces 2 candidats vont se maintenir ou s'ils sont prêts à s'unir pour mettre à mal le sortant.

Mouans-Sartoux : Le Grand Huit pour André Aschieri (SE):


André Ashieri est de nouveau élu, ce n'est pas à proprement parler une surprise. "Petite ombre au tableau" : "il ne réalise que 70, 40% des suffrages, soit un recul de l'ordre de 12 points....

Valbonne : Un petit tour suffit pour Marc Daunis (PS) :


Marc Daunis : 55,02% (3 points de moins qu'il y a 6 ans) est confortablement élu face à son concurrent : Julien Detheve (UMP-MODEM-UDI).

La Gaude : Michel Meïni (SE) : Victoire contre Michel Dessus et l'UMP... 



On peut avoir le soutien des 2 hommes forts UMP du département : Christain Estrosi et Eric Ciotti et...mordre la poussière.
Michel Dessus, le président de la chambre d'agriculture 06, est battu dès le 1er tour, de façon cinglante, par le sortant : Michel Meïni (Sans étiquette) : 51,34%.
Déclaration de ce dernier : "Nous n'avons pas été dupes et les Gaudois ont très bien compris quelle était la manoeuvre".

Le Cannet : Michèle Tabarot réélue dès le 1er tour, mais.... 



Au Cannet (42.700 habitants), Michèle Tabarot bras droit du président de l'UMP Jean-François Copé, est réélue pour un 4ème mandat avec 50,8% des voix. Mais elle perd 15 points par rapport à 2008. La poussée du Front national (18,5%) et la présence de 5 listes au lieu de 3 ne sont certainement pas étrangères à l'érosion du score de la députée de la 9ème circonscription des Alpes-Maritimes.

              .

Cagnes-sur-Mer : Election de sénateur pour Louis Nègre (UMP) :




Très bien implanté, Louis Nègre est réélu avec 52,6% des votes (56,17% en 2008).
Le FN a plus que doublé son score de 2008, en remportant 24,3%.


Villeneuve-Loubet : Lionnel Luca (UMP-UDI), 13 ans plus tard :



Le député Lionnel Luca (61,3%) renoue avec un mandat de maire à Villeneuve-Loubet (15.000 habitants), commune dont il avait été l'édile de 1995, mais qu'il avait quittée pour briguer sans succès la mairie de Cannes en 2001.
                

Saint-Laurent-du-Var : Front anti-Revel au 2ème tour?




A Saint-Laurent-du-Var (29.900 habitants), l'UMP Henri Revel (30,66%), candidat à un 4ème mandat, se retrouve au second tour dans un scrutin incertain en compagnie de quatre autres listes. 
Sa réélection dépend des alliances éventuelles entres les autres candidats et de la mobilisation des abstentionnistes.



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