Alpes-Maritimes : forte épidémie de gastro-entérite notamment à cause d'un oubli des gestes barrières

On l’avait un peu oubliée : la gastro-entérite. Mais elle marque son grand-retour en Provence-Alpes-Côte d’Azur à tel point que les médecins tirent la sonnette d’alarme. Explications.

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300 cas pour 100 000 habitants cela vaut aux Alpes-Maritimes de figurer en rouge vif sur la carte du réseau Sentinelles, ce réseau de recherche et de veille sanitaire en soins de premiers recours en France métropolitaine. 

C'est l’un des départements les plus touchés de France. "Je reçois depuis quelques jours beaucoup d’appels pour les enfants" explique le docteur Cathijean Suf, médecin généraliste et régulateur au Centre 15.

Pour elle les choses sont claires, les gens ont baissé la garde,

Les gestes-barrières sont de moins en moins respectés. Lors de ma dernière garde sur dix appels reçus, deux concernaient des cas de gastro-entérites dont les symptômes sont en partie les mêmes que ceux du COVID,

selon Cathijean Suf, médecin généraliste et régulateur au Centre 15.

Episode violent

Même son de cloche chez Cyril Colombani, pharmacien à Roquebrune-Cap-Martin : "ça faisait un moment qu’on avait pas vu un épisode aussi violent d’autant qu’il n’y avait pratiquement pas de cas depuis un an et demi."

C’est comme si les défenses de l’organisme avaient baissé.

Cyril Colombani, pharmacien.

Le pharmacien avance une hypothèse : "le schéma est simple : un enfant contracte la gastro, il la transmet à son frère ou à sa sœur qui va ensuite la passer aux parents. Résultat : tout le monde se trouve chaos pour deux ou trois jours."

"Moi je constate", ajoute le praticien, "depuis dix jours une recrudescence des cas."

Les premiers symptômes sont de fortes diarrhées, des vomissements, il n’est pas rare que le malade doive aller quatre à cinq fois à la selle dans la même journée.

"On propose des médicaments sans ordonnance. Quand il y a un enfant malade on vient ici à la pharmacie, s’il y a deux enfants et des adultes c’est la case médecin. Et cela risque encore de s’aggraver au moins jusqu’aux prochaines vacances" explique Cyril Colombani.

Moins de lavage des mains

Le docteur Cathijean Suf note que le lavage des mains notamment à l’école est de moins en moins de mise : "les enfants imitent leur parent et résultat le virus se transmet par les mains ou même en contact avec la cuvette des WC."

Plus inquiétant, le praticien s'inquiète du fait que le gouvernement envisage de ne plus obliger les enfants à porter le masque, pour elle c’est une mauvaise idée. Rappelons que dans les Alpes-Maritimes celui-ci est toujours obligatoire pour les enfants du CP au CM2.

Le médecin donne de précieux conseils si l’on ne veut pas que les cas explosent :

  •  Se laver les mains bien sûr
  • Etre plus vigilent pour les enfants à l’école avec comme elle le souligne "la remise en route de la communauté."
  • Et reprendre les gestes barrières.

Les Alpes-Maritimes ont été très touchées par le coronavirus, par ailleurs le taux de personnes non-vaccinées reste important, 31,5% selon la sécurité sociale. Il est donc d’autant plus important de rester sur ses gardes.

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