Dans ces trois communes des Alpes-Maritimes, la présence de plomb et de nickel dans l'eau courante vient d'entraîner une réglementation de sa consommation via un arrêté préfectoral ce jeudi. Les autorités conseillent aux habitants de laisser l'eau s'écouler pendant deux minutes avant de l'utiliser.
Par précaution, la préfecture des Alpes-Maritimes vient de prendre un arrêté jeudi 12 août pour réglementer la consommation d'eau courante dans trois communes des Alpes-Maritimes : Antibes, Biot et la Colle-sur-Loup.
"Les résultats analytiques relèvent des dépassements des limites réglementaires en plomb et/ou en nickel en divers point du réseau des communes", peut-on lire dans cet arrêté.
La raison : la corrosivité de l'eau, issue de la nappe alluviale du Var, qui présente un PH déséquilibré. En contact avec certains métaux contenus dans les conduits qui acheminent l'eau - comme le plomb et du nickel - elle peut les dissoudre et charrier des résidus jusque dans les habitations.
Un traitement des eaux est en cours pour purger et rééquilibrer le PH de l'eau, mais vu les délais pour éliminer la corrosivité, le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) de la région Paca demande à ce que l'eau "fasse objet d'un écoulement préalable de deux minutes avant tout usage alimentaire". Cela concerne les moments avant de la boire, de se brosser les dents ou de l'utiliser pour la préparation des aliments.
Pas de problème pour la douche ou l'arrosage
Après ce délai, en effet, les résultats de l'eau redeviennent corrects et elle peut être à nouveau consommée. Pour ce qui est des autres usages courants comme la douche ou l'arrosage, aucune restriction n'est mise en place.
L'exploitant Veolia communiquera auprès des habitants de ces communes, en concertation avec l'ARS, lorsque cette mesure de précaution pourra être levée. L'ensemble des maires des communes concernées préfèrent que d'autres prélèvements soient effectués dans les 15 jours à venir pour avoir une idée du moment de la levée de cette mesure.
Un problème similaire s'était déjà posé fin juin dans une autre commune des Alpes-Maritimes, Roquefort-les-Pins. Le 24, le préfet avait interdit la consommation d'eau courante à cause d'une forte concentration en plomb et en nickel. Elle est depuis redevenue potable, après une purge similaire, mais suscite toujours les suspicions des habitants.