Alpes-Maritimes : un lâcher de pigeons à Saint-Jeannet pour commémorer le 11-Novembre

Comme de nombreuses communes en France, Saint-Jeannet a tenu à célébrer le 102ème anniversaire de la fin de la Grande Guerre ce mercredi. Covid-19 oblige, l'hommage s'est tenu en petit comité... et s'est conclu par un lâcher de pigeons.

Ce mercredi matin à Saint-Jeannet, la place des Victoires a accueilli un petit rassemblement pour le 11-Novembre. La maire de la commune Julie Charles, son premier adjoint Henri Switzer, la sénatrice Anne Sattonnet ainsi que le président de l’association des anciens combattants Jacques Fornasero sont venus déposer des gerbes de fleurs devant le monuments aux morts. À cause des restrictions sanitaires liées au Covid-19, l'événement n'était pas ouvert au public. Quelques curieux ont tout de même assisté de loin à la cérémonie. 

Après l'hommage, le cortège a gagné le bas du village pour assister à un lâcher de pigeons.

200 à 250 pigeons libérés

Lors de sa prise de fonction en juin dernier, la nouvelle équipe municipale de Saint-Jeannet a hérité d'un pigeonnier quelque peu problématique : perché dans le clocher de l'église, cet habitat improvisé n'était pas considéré comme écobiologique. 

Jacky Ladrière, président de l'association Sauvegarde de l'habitat des animaux de la commune, a donc été chargé de déplacer ces pigeons vers un nouveau logis. "Je pensais transférer une centaine de pigeons. En réalité, j'ai dû déplacer entre 200 et 250 pigeons entre août et mi-octobre", témoigne-t-il.

Pendant un mois, les oiseaux ont dû rester confinés dans leur nouvel abri pour prendre leurs repères... avant d'être libérés ce 11 novembre.

Le pigeon, ce héros de guerre

La libération de ces pigeons en ce jour de commémoration n'est pas un hasard. C'est même tout un symbole. Pendant la Première Guerre Mondiale, ces oiseaux ont permis aux troupes de soldats isolées de communiquer entre eux.

Le plus célèbre d'entre eux reste sans doute le pigeon "Le Vaillant". En juin 1916, en pleine bataille de Verdun, le commandant du Fort de Vaux rédige une ultime note pour demander un retrait de ses troupes, assaillies par les troupes ennemies :  "Nous tenons toujours mais nous subissons une attaque par les gaz et les fumées dangereuses. Il y a urgence à nous dégager…", écrit-il.Le pigeon mènera le message à bon port, mais ne survivra pas à sa longue épopée. Il fut tout de même décoré d'une bague d’honneur avec citation à l’ordre de la Nation pour avoir rempli sa mission.

Discrets, rapides et résistants, plus 30 000 pigeons-voyageurs ont été utilisés par la France sur les champs de bataille entre 1914 et 1918.
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