Après la tempête Alex dans les Alpes-Maritimes, le bois a recouvert les galets du littoral. Les plages sont jonchées d'arbres cassés en mille morceaux. Le paysage est méconnaissable et de nombreux passants restent figés devant les dégâts.
Pendant ce genre de tempête, la mer est déchaînée et refoule les déchets drainés par les rivières. Ils s'agglutinent sur la côte, en masse compacte. A l'embouchure du Var, dans les Alpes-Maritimes, la mer est devenue un vrai plancher en bois flotté.
La quantité est telle que les bateaux ne peuvent plus sortir du port de Saint-Laurent-du-Var.
Vue de la plage la mer est marron. Vue du ciel, elle est incroyablement marquée par les coulées de boue.
#Intempéries : après avoir dévasté les vallées de la #Vésubie et de la #Tinée (#AlpesMaritimes), les eaux chargées en boues et détritus ont rejoint la mer Méditerranée via le fleuve Var, à son embouchure au niveau de l'@AeroportNice.
— Dorian Dziadula (@DorianDziadula) October 4, 2020
?Image satellite Sentinel-2 - 03/10/2020. pic.twitter.com/Jw1mxOLnLo
Les bénévoles habitués au nettoyage des plages ont commencé dès ce samedi 3 octobre à ramasser les déchets.
Le volume ne les décourage pas. Joko, par exemple, est déjà intervenu deux fois depuis la tempête avec l'association Opération Mer Propre.
C'est malheureux à dire, mais on commence à être un peu habitués maintenant. Au début, on était étonnés, plus maintenant.
Une quinzaine d'habitués de l'association a nettoyé quatre sites à Cannes, Villeneuve-Loubet et Antibes.
La quantité de micro-plastique est impressionnante. Ils trouvent aussi des quantités étonnantes de polystyrène. En 2 heures et demi, ils ramassent 20 sacs de 100 litres et 9 pneus.
Les déchets seront recyclés. "Et là, c'est toujours une grande satisfaction", reconnait Joko.
Le groupe pourrait s'étoffer, des volontaires voudraient participer mais la réponse est négative, à cause du Covid-19.
Une autre bénévole, responsable de l'association Surfrider Foundation, est partie surfer à Cannes, comme beaucoup d'autres amateurs, les vagues étant exceptionnellement hautes.
En sortant de l'eau, Mélanie Neto a convaincu trois surfeurs, deux passants et trois amies de faire un ramassage improvisé. Comme Joko, ils ont trouvé beaucoup de polystyrène et de micro-plastique (des objets en plastique d'environ un centimètre.)
La suite du travail dépendra évidemment des collectivités. Les bénévoles ne peuvent organiser de grands événement de ramassage, à cause de la crise sanitaire.
Ce dimanche, les promeneurs et curieux sont sur les plages pour nettoyer et aussi profiter de ces matériaux.
En mer, c'est aussi un autre spectacle qui s'offre à nous suite au passage de la tempête :