Les exploitants de la grotte de Saint-Cézaire, dans les Alpes Maritimes, s'inquiètent d'une possible évolution de la réglementation sur le radon, gaz cancérigène présent naturellement dans les grottes.
On y plonge la tête la première, et il faut faire attention à ne pas se heurter au plafond, par endroits assez bas lors de la descente. Une fois arrivé dans les profondeurs, un spectacle s'offre au visiteur : stalactites, stalagmites, parois colorées et creusées par le temps.
Ce jour-là, deux clients argentins sont venus écouter l'histoire de la grotte de Saint-Cézaire :
"Les grottes ont été trouvée accidentellement par un fermier, en creusant pour planter de la vigne" explique le guide.
C'était en 1890, aujourd’hui 45.000 personnes s'y engouffrent chaque année. La grotte se situe à l'ouest du département des Alpes-Maritimes :
Un gaz et des hommes
Là-bas, depuis 38 ans, Tony Calko parle de Jules. Une roche en forme de squelette qui est "une des toutes premières attractions de la grotte". Le guide ne craint ni le faux squelette ni le radon, ce gaz radioactif naturellement présent dans toutes les roches de l'écorce terrestre, et donc présent dans cette grotte :"On dit qu'il y a du radon, mais rien de dangereux pour l'humain qui y travaille, moi je fais confiance."
Saint-Cézaire est classée en risque 1 au radon, le plus faible. Les Alpes-Maritimes ne font pas partie des 31 départements les plus concernés par le radon comme le précise l'Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN).
Une carte sur la présence du radon a été réalisée par l'IRSN. Pour savoir si votre commune est concernée, elle est visible en cliquant ici.
Ce que les exploitants de la structure redoutent c'est la mise en place d'une réglementation plus contraignante pour les grottes. Un principe de précaution qui réduirait le temps d'exposition des guides au gaz.
"Ce serait peut-être contre-productif, à trop vouloir protéger quelque chose qui n'a pas besoin d'être protégé ben on l'élimine" s'agace Tony Calko, guide de la grotte.
Pour l'heure les grottes sont soumises à la même réglementation que tous les établissements recevant du public. Si l'Union européenne devait imposer aux guides de travailler moins de temps sous terre, il faudrait en embaucher plus pour continuer d'assurer les visites.
Ce serait financièrement impossible à Saint-Cézaire qui devrait alors mettre la clé sous la grotte.