L'arrestation mardi 11 avril de deux hommes soupçonnés de préparer un attentat contre un candidat a ravivé les inquiétudes autour de l'élection présidentielles. Les municipalités de Nice, Cannes et Antibes ont toutes pris des mesures de sécurité supplémentaires.
L'élection présidentielle est-elle une cible pour les terroristes ? Au niveau national, 50 000 policiers et gendarmes supplémentaires seront mobilisés pour sécuriser les 67 000 bureaux de vote. Dans les Alpes-Maritimes, les mairies ont décidé de ne prendre aucun risque en adaptant aussi leur dispositif de sécurité.
A Nice, un dispositif exceptionnel sera mis en place. Un agent de sécurité privé sera posté devant chacun des 250 bureaux de vote de la ville. "C'est un coût de 90 000 euros pour les deux tours, mais c'est un devoir", a affirmé Christian Estrosi, adjoint au maire en charge de la sécurité. "Nous affectons également à chaque président de bureau de vote un bouton d'alerte relié directement à notre centre de supervision urbain."
A Cannes, sur les 57 bureaux de vote de la ville, 23 seront surveillés en permanence par la police municipale. Les autres feront l'objet de passages aléatoires fréquents.
A Antibes, il y a 67 bureaux de vote répartis du 29 sites. Sur la totalité des sites, un personnel de contrôle sera affecté pour observer et signaler les comportements suspects.
"Dans notre recrutement on a cherché essentiellement des personnes qui faisaient appel à leur capacité d'observation dans le cadre de leurs activités quotidiennes. par exemple des gens qui gèrent l'accès aux établissements scolaires.", explique Sébastien Dzitowski, responsable du service de la vie citoyenne à la mairie d'Antibes. "On les placera dans leur quartier, ainsi ils auront une certaine familiarité avec les gens qui entreront dans le bureaux de vote."
► Le reportage de Denise Delahaye et Benoit Loth