La justice française a saisi à la demande de la Russie une villa sur la Côte d'Azur appartenant à l'ex-oligarque et opposant russe Boris Berezovski, retrouvé mort dans sa résidence en Angleterre en 2013, a annoncé le parquet russe.
"Le 17 juin 2014, un tribunal de Marseille a décidé de mettre sous séquestre une villa, située à Antibes", a indiqué le parquet dans un communiqué.
"Bien qu'officiellement le propriétaire de cette propriété soit une personne juridique française, le tribunal a pris en compte les arguments de la partie russe selon lesquelles ce bien a été acquis à la demande et dans les intérêts de Boris Berezovski", a-t-il ajouté, sans donner plus de détails sur cette propriété.
Opposant de longue date au président russe Vladimir Poutine, Berezovski, 67 ans, avait été découvert mort en mars 2013, gisant sur le sol de la salle de bain de sa résidence d'Ascot, une ville luxueuse située à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Londres.
L'autopsie avait conclu à une probable mort par pendaison et le médecin légiste n'avait trouvé aucune trace de lutte. Mais des proches avaient fait état de leurs soupçons sur un éventuel assassinat.
Avant son décès, la justice russe avait multiplié les poursuites contre le milliardaire réfugié en Grande-Bretagne, et l'avait notamment accusé d'avoir détourné 13 millions de dollars pour l'achat d'une villa sur la Côte d'Azur.
Berezovski avait acquis en 1997 le château de la Garoupe et le Clocher de la Garoupe, 2 des plus prestigieuses villas du Cap d'Antibes, l'un des secteurs les plus huppés de la Côte d'Azur, particulièrement prisé de l'élite oligarchique russe.
En janvier 2013, 2 mois avant son décès, le parquet de Marseille avait requis le renvoi en correctionnelle de l'ex-oligarque pour blanchiment présumé lié à l'achat de ces propriétés.