Ils sont copains, apnéistes et mobilisés pour une même cause : la propreté des fonds marins. Et ils poussent un coup de gueule. Car à la sortie des émissaires des eaux pluviales, au large de Juan-Les-Pins, on trouve de tout et pour eux, des solutions techniques existent pour limiter les dégâts.
Ce jeudi 2 juillet, ils sont 7. Serge, Jean-Claude, Jacques, Jean-Pierre, Céline, Louis et Jean-Jacques. Comme chaque semaine, ces apnéistes sont allés plonger par quelques mètres de fonds au large de Juan-les-Pins. Comme à chaque fois, la récolte est importante.
Des touillettes à café, des couverts en plastique, des canettes de soda, des sacs pour les excréments des chiens, des tuyaux, il y a de tout, de quoi remplir deux annexes à profusion.
Seuls les macro-déchets ramassés
"C'est très sale et encore, seuls les macro-déchets ont été ramassés" déplorent -ils tous...Jean-Claude Alluni est le vice-président de l'association Fonds Bleus créée il y 4 ans avec son copain Jacky Fieschi, qui en est le président. Ils sont désormais plus d'une dizaine de membres, à plonger deux fois par semaine durant toute l'année (sauf pendant le confinement).
Cette fois, Jean-Claude pousse un véritable coup de gueule.
Et il reprend dans son post sur les réseaux sociaux :Il y en a marre de ramasser toujours les mêmes s........ qui sortent des émissaires d'eau pluviales, on veut bien donner un coup de main mais là, ce n'est pas normal, personne ne nous écoute, c'est inadmissible ...
Comment vous dire, hallucinant, catastrophique, lamentable, enfin les superlatifs ne manquent pas, un véritable charnier de déchets... On ne sait plus comment vous dire, nous sommes désabusés... Toujours autant de déchets et rien ne bouge, enfin nous ne lâcherons rien !
Une proposition
Cette joyeuse bande de copains veut malgré tout rester optimiste. Pour ces apnéistes, il existe une solution."On veut que la mairie installe des filets de récupération à la sortie des trois émissaires des eaux pluviales de Juan-les-Pins, (c'est-à-dire les eaux issues de précipitations non infiltrées dans le sol qui s'écoulent dans les réseaux d'évacuation et d'assainissement)."
Des réunions ont bien eu lieu, et "l'affaire est étudiée avec attention à la fois à la mairie et à la CASA (Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis)" mais les Fonds Bleus veulent aller vite.
Il y va de la propreté de la "Grande Bleue".