Bataille de feux d'artifice à Antibes : vers la fin du conflit entre la Ville et un riche homme d'affaires ?

Ce jeudi 17 août, deux feux d'artifice auraient pu illuminer la nuit azuréenne dans la baie antiboise : l'un, privé, et l'autre, organisé par la ville. Après un imbroglio juridique et un changement de date, seul le spectacle pyromélodique de la commune sera autorisé ce jeudi soir par la préfecture maritime.

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La guerre des feux, en plein été, en Côte d'Azur. La ville d'Antibes (Alpes-Maritimes) organise tous les jeudis, du 13 juillet au 24 août, des soirées pyromélodiques, sur la façade littoral, dans la baie d'Antibes ou de Juan-les-Pins.

Un acteur privé, l'homme d'affaires Frédéric Truskolavski, qui a fait fortune dans l'édition de revues et magazines, souhaitait organiser un feu d'artifice d'ampleur, révélaient nos confrères de Nice Matin. La cause ? L'occasion de l'anniversaire de sa mère, nonagénaire.

Le magnat des médias spécialisés est un passionné de ce type de shows, qu'il a déjà organisé en Côte d'Azur au détour de soirées privées. Il s'est impliqué personnellement dans sa conception, tant sur le choix des musiques, que la rythmique et la densité du spectacle.

Un travail de plusieurs mois qu'il a réalisé avec les équipes varoises d'une société spécialisée qui, contactée, n'a pas souhaité que son nom ne soit diffusé.

Une première date retoquée

Une date est trouvée, celle du 14 août. Toutes les autorisations en bonne et due forme sont allouées. D'après nos confrères de Nice Matin, c'est le commissaire de la circonscription qui retoque cette date, affirmant être dans l'impossibilité de prévoir un dispositif de sécurité suffisant pour encadrer les spectateurs.

Ce spectacle privé se voit proposé d'être tiré ce jeudi 17 août dans la soirée, à 22 heures. Pis encore, une nouvelle demande pour ce jeudi soir aurait obligé Frédéric Truskolavski à remplir un nouveau dossier d'autorisation, au moins 15 jours à l'avance. Une contrainte désormais hors-délai.

Autre hic, c'est que la Ville a justement prévu son propre feu d'artifice. Les deux événements devraient même partager la même barge pour illuminer les cieux azuréens...

Un arrêté municipal attaqué

La législation oblige d'avoir une distance minimum entre deux zones de tir, tout comme une durée minimale entre les deux spectacles. Le show privé va-t-il alors remplacer celui initialement commandé par la mairie ?

La Ville d'Antibes prend finalement un arrêté municipal interdisant une action de ce type dans la bande littoral des 300 mètres, sous sa juridiction. Le texte est attaqué par l'avocat de Frédéric Truskolavski au tribunal administratif, en recours, mais il est débouté.

Un point final à la polémique ?

Ce mercredi 16 août, c'est au tour du vice-amiral Gilles Boidevezi, le préfet maritime de la Méditerranée, de faire le point sur cette polémique dans un document de deux pages. Il évoque notamment un délai de 15 jours non observé pour un éventuel tir ce 17 août au soir que souhaite organiser Frédéric Truskolavski. 

Le préfet de la Méditerranée explique qu'une distance de 600 mètres entre les deux barges de tir est impérative, "afin de préserver la sécurité en mer".

Il priorise, sur le plan d'eau Golfe-Juan, "le feu d'artifice organisé par la collectivité territoriale qu'est la commune d'Antibes-Juan-les-Pins, dont la demande est antérieure à la vôtre" - celle de Frédéric Truskolavski.

C'est bien la Ville d'Antibes fera donc briller de mille feux la baie azuréenne ce jeudi soir.

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