Cette coiffeuse de Villeneuve-Loubet a privatisé son salon pour coiffer gratuitement des femmes ukrainiennes

Ce mardi, ce salon de coiffure de Villeneuve-Loubet affichait complet. Il était fermé pour pouvoir accueillir gratuitement des Ukrainiennes refugiées sur la Côte d'Azur.

Un souffle d'air chaud, doux et réconfortant. Sur le visage de Liubov, le sèche-cheveux et les gestes délicats de Myriam, la coiffeuse, font du bien.

Elle a le sourire en se regardant dans le miroir.

Je voulais juste faire couper les pointes... La coiffeuse est très bien. Elle fait la coupe comme mon coiffeur, en Ukraine.

Liubov Fomovsk, réfugiée ukrainienne

Liubov et une dizaine d'autres femmes étaient invitées ce mardi 5 avril à faire une pause dans un salon de coiffure. 

Myriam Karsenty, coiffeuse de Villeneuve-Loubet dans les Alpes-Maritimes avait privatisé sa boutique pour permettre à des réfugiées ukrainiennes de se faire coiffer gracieusement.

J'ai une maison trop petite pour pouvoir héberger des personnes. En voyant l'attaque de l'hôpital de Marioupol en Ukraine, il m'était impossible de ne rien faire ici. Et en regardant mon salon, j'ai pensé que je pouvais faire quelque chose aussi.

Myriam Karsenty, gérante du salon de coiffure.

Pour elle, coiffer, c'est apporter une parenthèse de bien-être. 

Avec son équipe, des bénévoles ce jour là, elle n'ont pas cessé de couper, coiffer, brusher ces femmes hébergées sur la commune de Villeneuve-Loubet.

Pour compléter l'échange, la gérante du salon avait aussi organisé un repas au soleil et proposé à ses clientes habituelles de marrainer une réfugiée en déjeunant au restaurant.

Une solidarité féminine qui a fait du bien à Svitlana cette mère de trois enfants. Son mari est resté au pays, elle n'était pas sur d'accepter l'invitation par peur de ressasser les idées noires.

Finalement, ça m'a fait du bien. J'ai rencontré ma voisine qui a un enfant aussi, et quand je vois les gens ici à table, c'est très chaleureux, très agréable !

Svitlana est réfugiée ukrainienne

La légèreté de quelques coups de ciseaux et de fourchettes dans un quotidien parfois difficile à supporter.

"Nous voulons aller plus loin et organiser, une prochaine fois, un goûter pour les enfants", prévoit déjà Myriam.

Une parenthèse, des actions mais dans l'idée de créer du lien entre Français et Ukrainiens au sein du village.

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