Un restaurateur installé à Biot dans les Alpes-Maritimes a décidé, à la faveur de la crise sanitaire, de créer des pizzas artisanales précuites qu’il est possible d’acheter dans un distributeur. Il n'est pas le premier.

Un sacrilège pour les uns, un outil pratique pour les autres. Alors que la pizza est l’un des plats préférés des Français, la trouver dans un distributeur comme une cannette de boisson ou un paquet de bonbons ne semble pas effrayer certains consommateurs. 

Des pizzas précuites

A quelques encablures du pays natal de la "pizz", le village de Biot accueille un pizzaïolo d’un nouveau genre. Willy Valentin est le chef d’entreprise qui s’est lancé dans la création de ces pizzas artisanales fabriquées dans une cuisine biotoise.

L’entrepreneur assure que ces pizzas sont préparées à base de produits frais, et dont la pâte faite maison est maturée durant 36 heures au réfrigérateur : « des olives du pays, des champignons, du jambon, du lardon, et même du Roquefort et du fromage de chèvre A.O.P (l’appellation d’origine contrôlée, ndlr). »

Les pizzas sont précuites à 350 degrés en cuisine avant d’être emballées, et livrés par un camion réfrigéré dans l’un des 4 distributeurs automatiques. Eux, à l’inverse des pizzérias, peuvent fournir un service de restauration 24 heures sur 24, et chaque jour de la semaine.

Près d’une centaine de pizzas peuvent être chargées dans chaque distributeur dans le Var et les Alpes-Maritimes, qu’il soit à Antibes, Biot, Mandelieu, ou Callian. Le coût d’un tel engin ? Plusieurs dizaines de milliers d’euros.

En 3 minutes chrono

Au paiement de la commande, la pizza stockée - et dont la durée de consommation vient à échéance 3 jours après sa préparation – est chargée dans un four à induction qui réchauffe la célèbre spécialité culinaire italienne en 3 minutes chrono.

Les clients peuvent choisir de récupérer leur pizza chaude, mais aussi froide. L’occasion d’économiser 1 euro pour cette simple manipulation.

Le même dispositif est aussi déployé dans le Var, à Trets.

D’irréductibles pizzaïolos

Sur le bord de la RN7, en face de la gare de Villeneuve-Loubet, Vincent Pellegrin est un pizzaïolo qui a refusé l’expérience des distributeurs de pizza. Il a bien essayé ce concept, mais a été découragé par le prix d’une telle installation. Il précise surtout : « quand j’ai fait le test, c’était un peu différent, je ne reconnaissais pas ma pizza en fait. C’est parce qu’on la cuit en plusieurs fois, elle a une double cuisson, ça ne m’a pas convaincu. »

Un robot préparateur, et cuiseur

Une idée a vu le jour il y'a quelques mois dans la capitale. En avance sur son temps - peut-être un peu trop -, l'enseigne Pazzi a mis en place le premier robot au monde capable de préparer des pizzas sans aucune intervention humaine.

Le robot est capable de sortir la pâte, de l'aplatir, de la garnir, de la mettre au four et même... de la couper avant d'en refermer la boîte. 

Un programme informatique pilote, étape après étape, cette cuisine robotisée abritée derrière une vitre.

De là à voir bientôt sur les terres azuréennes, à la frontière italienne, une telle échoppe... Pas sûr que la mayonnaise prenne. 

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