Des bateaux spécialisés dans la restauration ou les cocktails livrent directement les plaisanciers qui mouillent entre les îles de Lérins, au large de Cannes (Alpes-Maritimes).
Une envie de homard grillé, de fruits de mer, de mojito au soleil couchant ou d’une pizza tomates-mozzarella ? Mais pas envie de retourner au port ? Pas de problème ! Des bateaux spécialisés dans la restauration ou les cocktails livrent directement les plaisanciers qui mouillent entre les îles de Lérins, au large de Cannes (Alpes-Maritimes).
200 pizzas par jour
Depuis 7 ans, « Catamaran pizza » rassasie les estomacs en balade entre l’île Sainte Marguerite et Saint Honorat. Une affaire familiale qui tourne à plein régime à l’heure du déjeuner. Le four à pizza est installé à l’intérieur du catamaran. En moyenne, 200 pizzas sortent du four tous les jours. Dès que les commandes sont prêtes, le catamaran se déplace pour livrer directement sur les bateaux des clients. Ou bien les plaisanciers les rejoignent grâce aux coordonnées GPS sur le site internet.► Reportage sur le catamaran, Emmanuel Félix, Frédéric TisseauxLa margherita ou la chèvre-miel sera dégustée à bord, encore fumante. Les plaisanciers sont aux anges : « On peut manger comme chez soi avec un système super sympa et en plus elles sont excellentes ! » Depuis 7 ans, « les clients habituels sont devenus des copains ».
Crabe, homard, crevettes, bulots
L’air du large vous a donné envie d’un plateau de fruits de mer ? Cap’10 by Sea Services vous rejoint sur votre bateau. Nicolas Blanchet ouvre les huîtres lui-même et monte le plateau de fruits de mer devant les clients : crabe, homard, crevettes, bulots, gambas et huîtres. Il n'oublie pas partager ses livraisons sur son compte Instagram :
Yacht habituel
Seul bémol dans ce décor de rêve : la clientèle étrangère n’est pas là : Russes, Américains et touristes du Moyen-Orient n’ont pas rejoint leur yacht habituel.
Même si à partir de 11h00, ce mercredi, toute la marchandise était déjà réservée.Du coup, on vend deux fois moins de homard que l’année dernière. Le panier moyen est à la baisse car les habitudes de consommation ne sont pas les mêmes.
Bar flottant
A l’heure de l’apéro, le bateau le « Lou Bar » sillonne la Méditerranée tout l’été. L’année dernière, Laurent Renaud, voulait faire des pan bagnats avec un ami. Mais après avoir obtenu la Licence 4, comme dans un vrai bar, il fait des cocktails à la minute, des cafés ou des glaces. Comme dans un vrai bar. Son bar flottant est gourmand en énergie : il utilise 4 grosses batteries et prévoit de rajouter un panneau photovoltaïque l’année prochaine."Cette année c’est un peu compliqué ça a commencé tard. C’est un manque à gagner", explique le barman. Ses meilleures ventes ? Les mojitos et les Spritz. Le verre de 50cl coûte 15 euros. « Pas plus cher que dans le centre ville de Cannes », précise-t-il. Il navigue jusqu’à 20h30, jusqu’à la fin de l’apéro du soir.
J’ai un bureau qui est sympa, on se croirait dans les Caraïbes, la mer est turquoise !
Traiteur sur mer
Entre les deux îles, on peut aussi croiser un traiteur sur mer ! Pascal Garnier a créé « 100 fois bon » il y a 3 ans. Et cette année, contre toute attente, il y a beaucoup de commandes :Ça travaille très fort, depuis le confinement il y a beaucoup de monde sur mer. C’est une échappatoire, comme le port du masque n’est pas obligatoire en mer. J’ai aussi une clientèle qui s’élargit. Pascal Garnier, patron de « 100 fois bon »
Bouche à oreille sur l'eau
Le homard bleu grillé décortiqué avec un beurre fondu est la spécialité la plus demandée. Il y a aussi du caviar, du saumon fumé… Le traiteur affirme pratiquer des tarifs raisonnables, ce qui lui permet, grâce aussi au bouche à oreille sur l’eau, d’élargir sa clientèle. Il prépare ses plats sur son bateau électrique pour le déjeuner et le dîner. Grâce à un four professionnel haute technologie, il peut cuire tout très vite. il constate : "Jusqu’à début juillet, la clientèle était française. Aujourd’hui, ce sont les Suisses, les Belges, les Allemands et les Anglais qui profitent de la mer."
Quand le vent se lève
Pour tous ces services en mer, la saison commence avec les week-ends du mois de mai et s’achève en septembre. Sauf cette année.
Seul problème : la météo. Quand le vent se lève à 35/40 nœuds, le repas peut se transformer en cauchemar. Difficile alors de déguster son plateau de fruits de mer sur le bateau !