Election présidentielle : qui sont ces élus des Alpes-Maritimes aux côtés de Valérie Pécresse

Soutiens de la première heure, ou transfuges des courants battus lors de la primaire des Républicains, pas moins de cinq parlementaires des Alpes-Maritimes ont rejoint l’équipe de campagne de Valérie Pécresse. On vous en dit plus sur leur profil et leur mission.

En inaugurant son QG de campagne, Valérie Pécresse avait annoncé un objectif : “cette équipe est totalement paritaire, parce que nous sommes une droite qui sur ce sujet sera exemplaire”. Franceinfo s’est plongé dans le détail de cette promesse. Parmi ces hommes et donc ces femmes, faisons le point sur la place accordée aux élus des Alpes-Maritimes.

Eric Ciotti, l'incontournable

Il est devenu l’incontournable de cette campagne, marchant dans les pas de Valérie Pécresse, apparaissant à ses côtés, quasiment à chaque conférence de presse ou déplacement.

C’est d’ailleurs une campagne en duo qui semble se dessiner, à l’image du premier déplacement de la candidate, sur les terres d’Eric Ciotti, à Nice et Saint-Martin-Vésubie, le 6 décembre dernier.

Il faut dire que le député et patron de la puissante fédération Les Républicains des Alpes-Maritimes a créé la surprise lors des primaires LR. Alors que les regards étaient braqués sur Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, l’outsider au discours sécuritaire et identitaire assumé a renversé la table des pronostics en arrivant en tête du premier tour.

L’heureux perdant du second tour peut ce qui lui permet d’imposer ses idées très droitières et négocier une place à part dans le dispositif de campagne. Il est officiellement conseiller auprès de la candidate, chargé du thème de l’autorité. De quoi en faire un potentiel Ministre de l’intérieur en cas de victoire de la droite.

Eric Pauget, fidèle parmi les fidèles

Eric Pauget et Valérie Pécresse, c’est déjà une longue histoire. Le député LR des Alpes-Maritimes était là, à la création du mouvement « Libres », fondé par Valérie Pécresse au lendemain de la défaite de François Fillon à l’élection présidentielle en 2017.

Il ne l’a jamais quitté, même quand certains ne prédisaient aucun avenir présidentiel à celle qui dirige la région Ile-de-France.

Idéologiquement, il se retrouve dans son positionnement : ferme sur le régalien, libérale sur l’économie, et, estime-t-il, plus attentive que d’autres au sein de son parti aux questions sociales.

Humainement, leur amitié est encore plus ancienne. Car pour l’anecdote, en 1995, quand le jeune Eric Pauget devient conseiller municipal d’Antibes, il travaille en étroite collaboration avec Georges Roux, adjoint à l’éducation et à la prévention de la délinquance, qui n’est autre que l’oncle de Valérie Pécresse.

Eric Pauget, c’est donc l’un des hommes de confiance de la candidate.

Dans l’organigramme de campagne, il est conseiller politique. Il a son oreille, et échange régulièrement avec elle par texto. Son conseil principal depuis le début de la campagne : ne pas lâcher sur les questions de sécurité, de justice, d’immigration, pour consolider l’électorat de droite avant d’aller chercher des voix ailleurs.

Alexandra Borchio-Fontimp, l’animatrice de la campagne

La sénatrice azuréenne était la directrice de campagne d’Eric Ciotti pendant la primaire. Grâce au très bon score de son mentor, la voilà propulsée, à à peine 40 ans, au poste de directrice de campagne déléguée de Valérie Pécresse, en charge de l'animation militante.

Alexandra Borchio-Fontimp participera donc à toutes les réunions stratégiques et aura un droit de regard sur l'essentiel de la campagne : le contenu des tracts, l'agenda de la semaine, le déroulé des déplacements. Avec un rôle clé : mobiliser les troupes, organiser les réunions publiques, faire vivre la campagne sur le terrain, comme ce jeudi 6 janvier à Salon-de-Provence et à Cavaillon.

C’est la personne de confiance d’Eric Ciotti dans le dispositif Pécresse. Il faut dire que la candidate LR la connaissait déjà, car avant de s’engager aux côtés d’Eric Ciotti, Alexandra Borchio-Fontimp fut l’une des référentes du tout jeune mouvement de Valérie Pécresse, Libres, dans les Alpes-Maritimes.

Michèle Tabarot, aussi discrète qu’inévitable

Michèle Tabarot dans l’équipe de campagne de Valérie Pécresse, c’est la réconciliation affichée de deux camps qui se sont haïs et entredéchirés au sein de l’ex-UMP : les "copéistes", et les "fillonistes". Il faut réécouter cette interview réalisée sur l’antenne d’Europe 1 le 19 novembre 2012 pour comprendre le passif qui oppose les deux femmes. Nous sommes au lendemain de l’élection contestée du président de l’UMP.

Jean-François Copé et François Fillon s’estiment tous les deux vainqueurs du scrutin et revendiquent chacun la victoire. La situation est ubuesque. Michèle Tabarot, copéiste, et Valérie Pécresse, filloniste, viennent laver le linge sale de leur parti en direct sur une radio nationale, en ne s’épargnant aucune invective.

Dix ans plus tard, voilà donc les ennemies d’hier réunies autour d’un même projet présidentiel. 

C'est que Michèle Tabarot, peu médiatique comme à son habitude, plus que discrète pendant la campagne de la primaire LR, reste une figure incontournable dans les instances du parti. La députée LR des Alpes-Maritimes devient, comme Eric Pauget, conseillère politique auprès de Valérie Pécresse.

Dominique Estrosi-Sassone, la voix de Xavier Bertrand

Pendant la primaire de la droite, Dominique Estrosi-Sassone était l’une des dix porte-paroles de Xavier Bertrand.

Depuis plusieurs mois, la sénatrice LR des Alpes-Maritimes doit s’adonner à un jeu d’équilibrisme politique. Elle avance sur un fil : à la fois dans la majorité municipale et métropolitaine de Christian Estrosi, désormais soutien officiel d’Emmanuel Macron ; à la fois fidèle à son parti, les Républicains, qu’elle n’a pas voulu quitter en même temps que Christian Estrosi ou, plus tard, ses fidèles lieutenants, Pierre-Paul Léonelli ou Anthony Borré notamment ; à la fois soutien de Xavier Bertrand, qui a un temps songé à se présenter sans l’investiture LR, avant de se résoudre à participer à la primaire. 

La présence de Dominique Estrosi-Sassone, comme celle d'Alexandra Borchio-Fontimp, de Michèle Tabarot, et bien sûr d'Eric Ciotti,  dans l’organigramme de Valérie Pécresse, c’est l'une des garanties de la candidate officielle donnée aux perdants de la primaire : intégrer dans son équipe toutes les tendances de sa famille politique. 

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