Elle est aux côtés de Valérie Pécresse pour l'élection présidentielle; qui est l'Azuréenne Alexandra Borchio-Fontimp ?

Le temps d’une primaire à droite, Alexandra Borchio-Fontimp a mis un coup d'accélérateur à sa carrière politique. Après avoir organisé la campagne d’Eric Ciotti, arrivé en tête du premier tour, elle vient d’être nommée directrice de campagne déléguée auprès de Valérie Pécresse, la candidate officielle des Républicains. Mais qui est cette jeune sénatrice que personne (ou presque) n’avait vu venir?

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Elle le sait, c’est une journée test pour elle.

Premier déplacement de campagne de Valérie Pécresse en région ce jeudi 6 janvier, qui plus est sur le thème de la sécurité, à Salon-de-Provence (13) et Cavaillon (84).

Nommée directrice de campagne déléguée de Valérie Pécresse le 11 décembre dernier, c’est maintenant qu’Alexandra Borchio-Fontimp va devoir faire ses preuves, au sein du comité de campagne.

D’autant que dans l’organigramme officiel, elle a hérité d’une mission centrale : l’animation militante. A elle de mobiliser les troupes, de coordonner les tractages et les réunions publiques, d’animer les comités de soutien, bref, d’organiser la campagne sur le terrain.

« Ça lui correspond bien, elle est douée pour ça, estime Eric Pauget, député LR des Alpes-Maritimes. Moi je l’ai vu faire pour ma campagne aux législatives de 2017, elle sait faire, elle sait organiser. Et en plus ça lui plait ».

Eric Pauget fait partie de ceux qui l’ont vu émerger politiquement.

En 2014, il est premier adjoint au maire d’Antibes. Jean Leonetti cherche à renouveler son équipe. Il entend parler de cette jeune conseillère municipale de la ville voisine, Vallauris. « Elle avait envie de nous rejoindre, elle était déjà très militante à l’UMP, elle s’occupait des jeunes. Jean Leonetti m’a demandé mon avis. Je lui ai dit : il faut qu’on la prenne ».

Une ascension politique rapide

C’est sans doute son mandat de conseillère municipale à Antibes dans les Alpes-Maritimes qui va définitivement plonger Alexandra Borchio-Fontimp dans le bain politique.

Et contrairement à d’autres, ça n’était pas sa vocation première. Plus jeune, Alexandra Borchio-Fontimp veut devenir journaliste. Elle fait d’ailleurs un stage à France 3 Côte d’Azur.

Après une maîtrise de sciences de l’information et de la communication, c’est finalement à KISS FM, radio locale des Alpes-Maritimes, qu’elle débutera sa carrière, comme matinalière. « C’était une journaliste très efficace », se souvient son directeur d’antenne de l’époque, Olivier Cordier, aujourd’hui directeur technique. Avait-il détecté une ambition politique chez la jeune femme ? « Pas du tout. Je n’ai rien vu venir. Je pense qu’elle est tombée dans la vie politique par hasard ».

Par hasard, mais pas sans ambition

Elue conseillère municipale d’Antibes en 2014, elle devient conseillère départementale un an plus tard. C’est là qu’elle commencera à nouer des liens politiques avec Eric Ciotti. En 2017, le député fraichement élu Eric Pauget la choisit comme suppléante.

Elle entamera sa propre carrière politique nationale, comme sénatrice, en 2020.

Quand je rencontre des élus, qui sont élus depuis 30 ans, qui ont mis 30 ans pour y arriver, je comprends que c’est allé vite pour moi. Mais je n’ai jamais rien demandé, je travaille. A chaque fois, on est venu me le proposer, et j’en suis fière

confie Alexandra Borchio-Fontimp

Une façon de répondre aux procès en incompétence et en carriérisme qu’elle sent poindre. « En tant que femme politique et jeune, il faut toujours prouver beaucoup plus que les autres. A force de gravir les marches, j’espère atteindre aujourd’hui une certaine crédibilité ».

Elle a envie de réussir. Elle fait les bons choix, elle saisit les opportunités

Eric Pauget, député LR des Alpes-maritimes

La dernière marche, elle l’a gravie en devenant directrice de campagne d’Eric Ciotti pendant la primaire LR.

Là aussi, rien d’évident dans ce choix. Car certains n’ont pas oublié qu’elle fut, avec David Lisnard, le maire de Cannes, référente départementale du mouvement « Libres » créé par… Valérie Pécresse au lendemain de la déroute de François Fillon à l’élection présidentielle.

Pourquoi sa trajectoire politique a-t-elle dévié au sein des Républicains, préférant soutenir Eric Ciotti plutôt que Valérie Pécresse ?

« Je n’ai pas d’explication au-delà du fait qu’elle a de l’ambition. Elle a envie de réussir. Elle fait les bons choix, elle saisit les opportunités », répond Eric Pauget, soutien de la première heure de Valérie Pécresse, devenu son conseiller politique pour cette campagne électorale. 

« Contrairement à ce qu’on peut penser, Valérie Pécresse et Eric Ciotti sont assez proches idéologiquement, se défend Alexandra Borchio-Fontimp. 

Dans son art oratoire, Eric Ciotti est plus cash, mais ce sont deux personnalités qui s’assument à droite.

Alexandra Borchio-Fontimp

Or depuis 2015 et son élection au Conseil départemental, l’élue s’est rapprochée du patron de la fédération LR. « J’ai choisi Eric Ciotti par loyauté. On est amis, et je croyais à ses idées. J’attendais juste de savoir s’il allait partir à la primaire pour annoncer mon soutien ».

Pari gagnant, l’homme crée la surprise de cette primaire, et à chacun de ses déplacements, apparait à côté de lui, dans le champ des caméras, Alexandra Borchio-Fontimp.

« Eric Ciotti l’a choisie parce qu’elle a cette fibre militante et politique, et d’ailleurs s'il a fait une aussi belle campagne, il le doit en partie à Alexandra » estime Eric Pauget. « Elle lui a apporté une dimension humaine, chaleureuse. Et elle est très forte pour ce qui est logistique, organisation des déplacements, contacts avec les élus ». 

Ça tombe bien, c’est exactement ce qui va occuper ses longues journées de campagne jusqu’au premier tour de l’élection présidentielle, le 10 avril prochain.

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