Le Ministère de la Santé et le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie lancent une campagne nationale , un an après l'adoption d'une loi portée par le député PS Alain Claeys et Jean Leonetti, député-maire d'Antibes.
Une campagne d'information, lancée ce lundi, rappelle les changements législatifs entrés en vigueur depuis un an et incite les Français à faire connaître leurs volontés à leurs proches.9 Français sur 10 ne connaissent pas cette loi, ni leurs droits
" Ce que nous avons voulu faire, c'est une campagne chaleureuse, une invitation à la conversation et non une injonction sur ce sujet difficile ", a expliqué Véronique Fournier, présidente du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, l'organisme qui a piloté la campagne avec le ministère de la Santé.
L'objectif: inciter chacun à dire de son vivant s'il souhaite limiter ou arrêter les traitements qu'il pourrait recevoir en fin de vie, au cas où il deviendrait incapable alors d'exprimer sa volonté.
DES DIRECTIVES ANTICIPEES
La possibilité de coucher par écrit son éventuel refus de l'acharnement thérapeutique existait depuis la loi Leonetti de 2005, mais ces directives n'étaient valables que trois ans et pouvaient ne pas être suivies par le médecin.Le texte de 2016 prévoit que les directives anticipées s'imposent au médecin "sauf en cas d'urgence vitale pendant le temps nécessaire à une évaluation complète de la situation" et lorsque qu'elles apparaissent "manifestement inappropriées ou non conformes à la situation médicale".
UNE SEDATION PROFONDE JUSQU'A LA FIN
La loi ouvre par ailleurs la possibilité d'une "sédation profonde et continue" jusqu'au décès, c'est-à-dire l'administration de sédatifs pour permettre à des malades graves en phase terminale, dont la souffrance est insupportable, d'être endormis jusqu'à leur mort.
Le texte clarifie aussi le "refus de l'obstination déraisonnable", en précisant les conditions dans lesquelles l'arrêt des traitements pourra être décidé.
Jusqu’au 20 mars 2017, la campagne d’information est relayée sur plusieurs médias.
Un site internet a été crée : http://www.parlons-fin-de-vie.fr/fin-vie-et-si-parlait