Les joies des transports... Quand on s'y prend à l'avance et qu'on finit par être... en retard, ou presque. En ayant dormi quelques heures, cet étudiant a finalement réussi à passer sa soutenance, mais dans quelles conditions !
Il n'a pas encore les résultats de son examen, mais ce qui est sûr, c'est qu'il n'était pas dans les meilleures conditions pour passer sa soutenance après un trajet pareil. Clément Mathieu, 22 ans, se rend régulièrement à Paris pour ses études.
Cette fois, il "monte" pour passer une soutenance diplômante suite à un stage long. Convocation à 8 heures du matin, le 30 août.
: "mon train était à 12 h 19 à la gare d'Antibes, 20 minutes avant, je reçois la notification comme quoi, il y a 10 minutes de retard, c'est passé à 35 minutes" explique le jeune homme.
Par la suite, le retard est rallongé par tranche de trente minutes.
Plus que le retard (dû à des problèmes techniques et des accidents sur la voie) le jeune homme déplore le manque de communication et considération : "C'est insupportable, ça nous oblige à rester en gare, à attendre parce qu'on n'a pas d'information fiable, au bout de quatre heures, je vais prendre un café en face, le train doit partir à 16 h 45. Là, je reçois une notification à 16 heures, le train part dans l'instant, j'ai dû me précipiter."
Ruée vers le bar
Après de nombreux arrêts, le train approche de Lyon, un message diffusé dans le wagon prévient qu'il y a la voiture-bar et qu'il vaut mieux y aller tôt, car après, il risque de ne plus rien y avoir : "une fois qu'on a tous acheté au prix fort de quoi manger, vers 21 heures, ils passent pour nous distribuer un repas..."
Clément doit se rendre le lendemain matin à 8 heures à Compiègne (40 minutes en voiture de Paris) pour passer une soutenance. Il est en école d'ingénieur en génie-urbain. Le train arrive aux alentours de minuit, toutes les correspondances sont ratées évidemment.
La SNCF propose donc une prise en charge à l'hôtel.
Le temps de faire les formalités, j'ai pris ma chambre à deux heures du matin... Dormir 3h30 le jour de cette soutenance essentielle pour la poursuite de mes études a été une très mauvaise expérience, surtout après la journée que nous avons passée.
Clément Mathieu
L'étudiant se déplace avec beaucoup de bagages, car il s'installe dans son logement étudiant, épuisé, stressé, il est obligé de dormir sur Paris : "j'aurai préféré un taxi pour aller directement à Compiègne, je suis arrivé le matin, à l'heure à ma soutenance, mais sans avoir pu me préparer, me reposer, j'étais très stressé."
Clément Mathieu a fait une réclamation et demande et le remboursement des billets : "le remboursement, c'est la moindre des choses, déjà que c'est cher pour moi, qu'une fois sur deux, il y a des problèmes..."
Un enchaînement d'incidents
La SNCF explique qu'une panne a effectivement paralysé le réseau pendant plusieurs heures ce mardi 29 août. Un service de messagerie via l'application et le fil X (ancien Twitter) informe les passagers au plus vite de la situation :
"On met tout en œuvre pour que les clients soient informés. Nous comprenons que lorsque les situations s'enchaînent comme ça, les clients souffrent, mais nous sommes obligés de garder la sécurité des trains et des voyageurs," explique à France 3 Côte d'Azur le service communication.
Les passagers peuvent se tourner vers le service client pour faire une réclamation et obtenir un remboursement. Même si le règlement prévoit un remboursement de "seulement" 75% en cas de retard de plus de trois heures, Clément Mathieu devrait recevoir un remboursement intégral, d'après les échanges de mail entre le service client et le jeune homme.
Le résultat de sa soutenance tombera en septembre. Reste à espérer que cette malheureuse expérience n'ait pas eu d'incidence sur son résultat !