Les épreuves de gymnastique débutent ce samedi avec des Bleus décidés à gagner ses Jeux olympiques à la maison. C'est le cas de Samir Aït Saïd aux anneaux, son épreuve est prévue à 16h25. Ce sont ses troisièmes jeux, l'Antibois espère gagner une médaille.
Pour Samir, c'est maintenant ou jamais ! Dans l'équipe de France gymnastique, c'est le seul homme qualifié pour ces JO à la maison. Comme beaucoup d'athlètes français, pas question de prendre sa retraite après Tokyo, quand les Jeux olympiques sont en France. "Je m'étais interdit de louper ses qualifications, je ne me voyais pas regarder les Jeux à la télé !"affirme-t-il.
Ce samedi 27 juillet, aux alentours de 16h25, les Français retiendront donc leur souffle pour Samir Aït Saïd, engagé aux anneaux. Le gymnaste âgé de 34 ans, participe pour la troisième fois aux Jeux Olympiques.
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C'est une fierté et un honneur de faire ces Jeux à Paris, je vais continuer à faire ce que je sais faire et à prendre du plaisir.
Samir Aït Saïd
Car entre Samir et les Jeux, c'est une histoire tourmentée.
En 2016, aux Jeux de Rio, il est victime d'une méchante blessure, pendant l'épreuve du saut de cheval, une double fracture tibia péroné. D'autres ne se seraient pas relevés, mais il continue. Indestructible.
En 2021 à Tokyo, des jeux retardés pour cause de Covid, ses espoirs de médaille sont déçus. Il termine 4ᵉ, la pire place, à une marche du podium. Nouvelle claque. Mais le gymnaste encaisse.
Après son retour du Japon, Samir Aït Saïd change complètement sa façon de se préparer aux Jeux.
"On a travaillé dur et je n'ai pas de regret"
Un travail de prévention, physique et mentale, qui semble bien fonctionner puisqu'il s'est qualifié.
"On a travaillé dur et je n'ai pas de regret", a-t-il dit jeudi, impatient de se retrouver dans l'Arena Bercy, sous le regard de sa fille, âgée de 3 ans. Tout en sachant que ce sera difficile d'être sacré.
"Il y a le Chinois Liu Yang qui est énorme et monstrueux. Franchement, je ne vois pas comment lui ne peut pas gagner", a glissé le Français, qui s'est dit "impressionné" par Liu Ynag.
Autre concurrent, le Japonais Daiki Hashimoto, devenu à Tokyo en 2021, le plus jeune champion olympique de l'histoire sacré au concours général, à 19 ans.
Pour lui, c'est important de changer l'histoire avec les Jeux olympiques.
Ce vendredi 26 juillet, la veille de son épreuve sur les anneaux, il a croisé des fans dans les allées du village olympique et a posé avec eux pour une photo-souvenir. Il est apparu calme, détendu, disponible et souriant, en débardeur et claquettes.
Mais même à Paris, pour la dernière ligne droite, il n'oublie pas le club d'Antibes où il a transpiré pendant des centaines d'heures pour tenir sur ces anneaux.
"Je suis issu du club d'Antibes qui a toujours cru en moi, ils m'ont aidé, porté, soutenu. Tout a été mis en place pour que je puisse performer. Sans eux, j'en serai peut-être pas là aujourd'hui, c'est tout un travail d'équipe !", s'est-il exclamé.
Pour celui que l'on surnomme modestement "le seigneur des anneaux", Paris 2024, ce sont les jeux de la maturité, ceux où il doit réussir à s'envoler. À tout prix !
(avec AFP)