Luxueux, le mot est faible ! Le château de la Garoupe, cette demeure du Cap d'Antibes, confisquée en 2015 à l'homme d'affaires russe Boris Berezovski décédé, est à vendre.
A vendre : maison de maître ainsi que de cinq autres bâtiments servant de dépendances ou locaux d'habitation au total 1 500 m2, le tout déployé sur un parc paysager d'environ 10 hectares qui compte une piscine, un jacuzzi et un terrain de tennis. Situation exceptionnelle sur le Cap d'Antibes dans les Alpes-Maritimes.
L'annonce pourrait prendre cette forme, mais l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc) qui a officialisé ce vendredi 2 juin la vente a préféré ceux-ci :
Ce joyau immobilier de la +French Riviera+, construit pour un Lord anglais et par lequel sont passés Pablo Picasso, Cole Porter ou encore Ernest Hemingway, représente un héritage architectural et culturel hors norme et son acquisition offre une opportunité unique de posséder une résidence de prestige chargée d'histoire dans un cadre enchanteur
l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués dans un communiqué.
L'emprise du domaine sur le Cap d'Antibes est impressionnante :
Si vous voulez l'acheter..
Durant un mois, du 16 juin au 17 juillet, les personnes intéressées par l'acquisition de la propriété peuvent se manifester "en soumettant un dossier de présentation au notaire de l'Agrasc". Les candidats retenus pourront ensuite présenter leurs offres à compter de septembre prochain.
Le château de la Garoupe, tout comme la propriété voisine du clocher de la Garoupe, avaient été confisqués par la justice comme les produits d'un délit de blanchiment aggravé commis par une société d'investissement (Sifi) et son gérant, Jean-LouisBordes, considérés comme des faux-nez du véritable financeur et propriétaire : Boris Berezovski.
Eminence grise de Boris Eltsine, tombé en disgrâce à l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, l'homme d'affaires s'était exilé à Londres où il était devenu un farouche opposant au Kremlin. Il avait été retrouvé mort en 2013.
La justice française, sollicitée par la Russie, a mis plus de 10 ans à démêler un entrelacs de sociétés dans le monde entier et retracer les flux d'argent ayant servi à l'acquisition pour 8,4 millions d'euros, via la société Sifi, du château de la Garoupe en décembre 1996, puis l'année suivante du clocher de la Garoupe acquis pour 13,5 millions d'euros.
Avec AFP