Noé Guez Auger est décédé en 2022 à Antibes, à la veille de ses 17 ans. Il a été tué dans un accident de la route impliquant un homme sous l'emprise de drogue et d'alcool. La famille du jeune homme disparu s'est battue pour faire changer la loi sur l'homicide routier.
À jamais plongée dans la souffrance, la famille de Noé Guez Auger a remporté une victoire inestimable, l'adoption par l'Assemblée nationale, puis le Sénat en mars dernier, d'un nouveau délit dit "homicide routier" qui désormais s'applique aux accidents causant un décès.
L'audience était initialement prévue le 14 février, avant d'être repoussé au mois de septembre. Le procès du meurtrier présumé de Noé débutera finalement ce vendredi 5 juillet au tribunal judiciaire de Grasse. L'attente fut interminable pour les proches de la jeune victime.
Nous n'avons jamais reçu un mot de pardon. J'espère que la peine prononcée sera maximale, dix ans. C'est horrible ce qu'il nous a fait.
Yvon Guez, père de Noéà France 3 Côte d'Azur
Dans la nuit du 24 au 25 juin 2022, l'adolescent de 16 ans a été percuté mortellement au volant de sa voiture sans permis à Antibes. Le conducteur à l'origine du drame, âgé d'une quarantaine d'années, roulait alors à une vitesse excessive. Les contrôles effectués après l'accident ont également révélé que son taux d'alcool dépassait la limite autorisée et qu'il était positif à la cocaïne. Noé Guez Augier pratiquait le tir à la carabine au Tir Sportif d'Antibes et avait intégré le Centre régional d'entraînement de la commune.
La famille appelle au calme
Les parents, la sœur, le frère, les grands-parents et les amis de Noé appellent au soutien et au calme. Sur sa page Facebook, le papa du jeune homme disparu explique vouloir aider toutes les familles victimes d'accidents routiers. Il espère que le procès permettra "à la société de comprendre pourquoi" la famille s'est tant battue pour faire changer la loi.
Un combat commencé après la libération sous caution du meurtrier présumé de leur fils. Combat mené aux côtés d'autres associations, comme l'association Antoine Alléno, du nom d'un autre jeune homme décédé à 24 ans, percuté en sortant du travail.
Le meurtrier présumé de Noé avait d'abord été libéré sous contrôle judiciaire, deux mois après le drame. Après avoir enfreint son contrôle judiciaire et été une nouvelle fois testé positif à la cocaïne, il avait de nouveau été incarcéré à la maison d'arrêt de Grasse. Depuis septembre, l'homme est en liberté sous contrôle judiciaire.
S'il est reconnu coupable, le meurtrier présumé de Noé est passible de dix ans de prison pour homicide involontaire avec circonstances aggravantes en l'état actuel du droit.