A la suite de la découverte d'ossements au large d'Antibes, début novembre, un expert avait conclu que le profil génétique de l'un des humérus trouvés correspondait à l'ADN de la mère de Stéphane Hirson. Aujourd'hui, ce même expert conclut finalement que l'ADN de l'os retrouvé ne correspond plus.
L'expert écrivait, en caractère gras : "La probabilité de maternité est supérieure à 99,95 %. Il est donc vraisemblable que l'os objet du scellé n°4 provient d'un fils biologique de Mme EM". Dans un communiqué, publié ce matin, le procureur de la République de Grasse, Georges Gutierrez explique :
" C'est sur la base de ces conclusions sans ambiguïté apparente, que cette information a été donnée à la presse."
D'autres prélèvements
L'expertise ayant été réalisée en faisant une comparaison avec l'ADN de la seule mère, la doyenne des juges d'instruction, Mme Bonnici, a ordonné de nouvelles expertises, en faisant effectuer des prélèvements sur tous les membres de la famille du disparu, notamment sur le père, puis en procédant à des analyses génétiques pour comparer les ADN. Cette comparaison conclut donc que finalement l'ADN de l'os retrouvé à Antibes ne correspond pas à celui de Stéphane Hirson.Le juge d'instruction a fait prévenir la famille sans délai.
Le procureur de la République indique que : "les investigations se poursuivent pour élucider cette affaire où aucune hypothèse n'est privilégiée."
Les proches de Stéphane Hirson avaient lancé plusieurs appels pour le retrouver, notamment sur internet. Le jeune homme aux cheveux blonds et aux yeux bleus avait quitté le domicile de ses parents le 11 février 1994 à 07H00. Parti "sans papiers ni argent", "il avait rendez-vous avec un ami pour aller à l'ANPE de Meaux. Il n'est jamais arrivé au rendez-vous avec cet ami", expliquent-ils dans leur avis de recherche.
"Mort aux pédophiles"
Plusieurs os appartenant à quatre personnes (deux hommes et deux femmes), dont un crâne portant la mystérieuse inscription "mort aux pédophiles", avaient été retrouvés les 10 et 27 février par un plongeur puis des gendarmes à six mètres de fond près d'un chemin côtier.Début novembre, le procureur de la République de Grasse expliquait : " Il s'agit de déterminer l'identité des personnes auxquelles appartiennent les ossements, d'essayer de déterminer depuis quand les os sont dans la mer et si ces disparitions peuvent être en relation avec des crimes."