Certains établissements construits sur le domaine public maritime font l'objet de procédures devant le tribunal administratif de Nice. Les services de l'Etat appliquent de manière très strict le fameux "décret plage", ce qui a pour conséquence la démolition de certaines constructions.
Ce matin, un escalier d'accès à la plage, construit en 2008 par l'hôtel Imperial Garoupe à Antibes, a été démoli à coup de marteau piqueur, conformément à deux décisions de justice. Il était construit sur le domaine maritime et comme le propriétaire ne s'était pas exécuté, les services de l'Etat ont pris le relai et les frais seront facturés au propriétaire.
REPORTAGE: V.VARIN, E.JACQUET ET B.MARIANI ce mercredi 28 juin :
D'autres établissements sont visés cette année, le Paloma Beach à Saint-Jean-Cap-Ferrat, mais aussi quatre plages privées de Vallauris-Golfe-Juan. Les dossiers seront jugés par le tribunal administratif sur requête de l'Etat, qui veut rendre au public le "domaine public maritime", conformément au décret plage. Ce texte, élaboré en 2006, suppose une réduction de l'espace réservé aux plagistes, pour restituer 80% de plage publique, avec la destruction des structures en dur au profit de structures démontables.
Les plagistes de la Côte d'Azur en appellent au Président de la République, Emmanuel Macron, qu'ils avaient rencontré alors qu'il était ministre de l'Economie. Ils rappellent que ce secteur d'activité représente localement 1.500 emplois, 4.000 dans le pays.
A Golfe-Juan, des établissements qui sont de véritables institutions comme Vallauris-Plage ou encore Nounou, existent depuis des décennies et ont pu, pour certains, édifier des restaurants avec des permis de construire en bonne et due forme. Ils sont malgré tout menacés de destruction.