La verrerie de Biot doit renégocier son contrat d'énergie cette année en pleine explosion des coûts. Une situation compliquée pour cette entreprise emblématique des Alpes-Maritimes. Jean-Pierre Dermit, le maire LR de la ville, lance un appel à l'aide au gouvernement.
L'hiver arrive. Et l'inquiétude avec.
La verrerie de Biot, doit renégocier ses contrats d'énergies cette année. Pas vraiment le bon moment en pleine explosion des prix de l'électricité. L'entreprise avait choisi de passer du gaz à l'électricité en 2011.
À l'heure du renouvellement de contrat, la négociation s'annonce difficile.
Alors le maire LR de la ville, Jean-Pierre Dermit a décidé de lancer un appel à l'aide au gouvernement.
La verrerie et nos artisans d’art sont en difficulté face à l’augmentation des coûts de l'énergie, mais aussi l’augmentation des matières premières. Ce qu’on peut faire à notre niveau, c’est saisir les parlementaires pour qu’ils puissent intervenir au gouvernement. Et aussi, ce qu’on a fait, c’est saisir la fédération du verre pour négocier un plan de secours avec le gouvernement.
Jean-Pierre Dermit, maire de Biot.
Le maire demande à l'Etat d'accompagner un secteur économique et touristique qui génère la croissance d'emploi et surtout fait rayonner sa ville et la région.
" Au moment du Covid, ils ont développé un plan pour venir au secours aux filières artisanales liées au tourisme."
La verrerie emploie une vingtaine de salariés. Et les dépenses en énergie représentent 10 % de son chiffre d'affaires.
Anne Lechaczynski, dirigeante de l'entreprise familiale, ne prévoit pas de licenciement pour le moment.
Il n'est pas possible pour d'absorber les augmentations d'énergies totalement dans nos marges
Anne Lechaczynski,, dirigeante de la verrerie de BiotFrance Bleu Azur
La verrerie avait déjà augmenté ses prix en février. Difficile de se projeter sur les solutions à court et long terme avant la renégociation des contrats d'énergie.
"C’est un peu l’inconnu. Ma fédération du verre à Paris va s’en occuper, on a des réunions prévues la semaine prochaine justement pour savoir si on va avoir des boucliers fiscaux, si on va avoir des avantages ou non. C’est vrai que c’est une incertitude qui est très difficilement gérable pour une petite PME comme la nôtre."
En septembre, nos journalistes Véronique Varin et Denis Pardanaud avaient tenté de comprendre comment l'entreprise faisait face à cette flambée des coûts.
Début septembre, la célèbre entreprise Duralex dans le Loiret, spécialisée dans le verre avait annoncé devoir fermer son entreprise à partir du 1er novembre et mettre ses 250 employés au chômage partiel à cause de l'augmentation des coûts de l'énergie.
Le prix du gaz avait été multiplié par 18.