Dans les années 1980, les campings de la Brague se remplissent de touristes et la plage voit défiler de nombreuses stars. Aujourd'hui, presque 4 ans après les inondations qui ont ravagé la plaine, les 4 campings de la zone sont fermés en quasi-totalité et les propriétaires se sentent abandonnés.
Dans les années 1950, la plaine de la Brague était principalement composée de serres et des champs. Très vite, les premiers campings arrivent et cette zone touristique de la Côte d'Azur connaît son âge d'or dans les années 1980.
En 1979, Henri Pauget, directeur de camping à la Brague, évoque sa clientèle : « On a un sénateur belge qui vient camper chaque année, un préfet suédois, une princesse iranienne… ». Il n’a pas quitté les lieux depuis ses 17 ans, mais l’ambiance du camping, avant si animée, a bien changé.
Henri Pauget se souvient très bien des grandes années de la Brague :
A une centaine de mètres des campings, de nombreuses stars ont foulé les galets de la plage de la Siesta, comme Jane Birkin en 1973. Gabriel Rossi, ancien gérant de snack, se souvient d'autres clients prestigieux qu’il a servi dans les années 1970 :Toute la plaine de la Brague était envahie par des Anglais. Ca générait énormément d’argent et tout le quartier en bénéficiait. D’autant plus que les Anglais sont des bons vivants qui adorent les bars et la fête.
On a eu les Rolling Stones : Mick Jagger avec Keith Richards, la mannequin Anita Pallenberg et le fils de Brian Jones.
Des terrains désormais classés en zone rouge
Aujourd'hui, les campings de la Brague sont presque vides. Près de 4 ans après les inondations qui ont ravagé la plaine, les 4 campings de la zone sont fermés en quasi-totalité, classés en zone rouge.Au camping du Mistral, le soir du 3 octobre 2015, l'eau a soulevé les chalets et les a transportés jusqu’à l’autoroute toute proche. Ce camping de Biot a ensuite été fermé par arrêté municipal.
Les assurances ont chiffré le montant des dégâts à près d'un million d'euros. Moins de la moitié aurait été remboursée, selon Fernande Guidice, la propriétaire qui estime avoir perdu 50 années d'investissement.
Pour Fernande Guidice, la seule solution reste de vendre le terrain devenu inconstructible au conservatoire du littoral.On se sent abandonné, comme si on avait jamais existé. On nous a fermé, on nous a rayé de la plaine de la Brague.