En octobre 2018 l'Aude connaissait de terribles inondations. Le 2 mai, des élus des communes sinistrées sont venus prendre conseils au près des représentants de la mairie de Biot, confrontés aux même problèmes de reconstruction.
Le département de l'Aude, comme celui des Alpes-Maritimes, a été victime des orages méditerranéens d'octobre qui peuvent dévaster une région. Sept mois après les inondations de l'Aude, qui ont fait 15 morts, des élus d'Occitanie sont venus échanger leur vécu avec les élus de Biot.
Le maire de St-Hillaire évoque un dilemme humain : comment annoncer à des habitants qu'ils ne pourront plus habiter au bord d'une rivière ?
Biot a été l'une des premières communes à mettre en place le plan Barnier qui prévoit des indemnisations pour détruire les maisons en zone inondables.
Les élus de l'Aude sont venus pour avoir des conseils et des informations administratives sur le processus.
On va devoir démolir et il va tout de même falloir continuer à faire vivre les gens ensemble
"Nous, on en est à savoir comment on va pouvoir retraiter l'urbanisme, relier les quartiers entre eux. Là, aujourd'hui, on a un grand vide autour de l'Aude, la ville est coupée. Donc comment faire, on va devoir démolir et il va tout de même falloir continuer à faire vivre les gens ensemble. Donc, nous venons cherchons des solutions pour tout cela," précise Patrice Leplat, maire adjoint de Trèbes : "La question de la culture du risque est quelque chose d'extrèmement important. On disait qu'on avait pas réussi à évacuer les véhicules parce que les gens n'y croient pas. La crue, c'est quelque chose qui peut arriver. Il faut que les habitants, individuellement, soient prêts à ça," poursuit-il.
Sur la Côte d'Azur, les inondations d'octobre 2015 ont fait 21 morts. La maire de Biot a expliqué aux maires sinistrés que les démarches d'indemnisation du fonds Barnier, les modifications des plans d'urbanismes... prennent énormément de temps.
La mairie de Biot a expliqué aux maires de l'Aude qu'elle travaille également sur une possibilité alternative au plan Barnier afin de pouvoir sécuriser les maisons des Biotois qui ne veulent pas partir. Le financement des travaux se ferait par les collectivités locales.