Trois ans après les inondations meurtrières sur la Côte d'Azur, la démolition des villas achetées par l'Etat commence

La commune de Biot a lancé jeudi la première tranche de démolition de villas situées en zone inondable et rachetées par l'Etat après les inondations meurtrières d'octobre 2015 qui avaient fait 20 morts et occasionné pour 600 millions d'euros de dégâts sur la Côte d'Azur.

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L'opération doit s'étaler jusqu'à fin novembre. Elle concerne, dans un premier temps, onze villas cédées à l'Etat, au prix des domaines et sur la base du volontariat, par leurs propriétaires. Six de ces biens vont être rasés et cinq autres emmurés, dans le cas par exemple de maisons mitoyennes.

Ce jeudi, une première villa emblématique a été détruite. Elle est située à proximité immédiate du lit de La Brague, le fleuve côtier qui avait débordé le 3 octobre 2015 à Biot suite à d'intenses précipitations,
 


L'État rachète

   
Dans le cadre du fonds Barnier qui date de 1995, les propriétaires peuvent saisir la commune en vue d'une acquisition amiable de leurs biens, la commune étant alors, une fois le dossier instruit par l'Etat, subventionnée pour cette acquisition et pour la démolition ou la condamnation des biens.
  
Au total, la ville de Biot a déjà procédé au rachat de 14 biens, pour un montant d'un peu plus de 5 millions d'euros. 4 autres biens sont en cours d'acquisition. Des discussions avec des associations ont lieu, indique-t-on dans l'entourage de la maire Guilaine Debras, pour faire de certains des terrains récupérés des jardins partagés, aucune activité économique classique ou de logement n'y étant plus autorisée. 

Le reportage de Jean-Christophe Routhier et Jean-Bernard Vitiello : 
  

Inondations meurtrières

    
La ville de Biot elle-même avait eu à déplorer le 3 octobre 2015 trois décès, des personnes âgées prises au piège dans leur maison de retraite située au débouché d'un vallon qui avait lui aussi été inondé.
     
La maire de Biot, Guilaine Debras, élue un an et demi avant cet événement climatique exceptionnel (jusqu'à 180 mm de précipitations en trois heures), a été mise en examen l'an dernier pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence".
 
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