C'est le dernier jour pour San Marina avant la fermeture. En Côte d'Azur comme dans le reste de la France, les clients se ruent dans les boutiques face aux réductions sur les produits. Un nouveau coup dur pour les commerces, d'autant que certains magasins des Galeries Lafayette sont eux-mêmes visés par une mise sous sauvegarde.
Les fermetures semblent se succéder. "Hier, c'était Camaïeu, aujourd'hui San Marina... Où on va aller, on ne sait pas, vraiment, c'est malheureux", fustige un client de la boutique qui baisse le rideau ce samedi. En Côte d'Azur, les employés des dix boutiques San Marina vivent le dernier rush, alors que le tribunal de commerce de Marseille devrait prononcer lundi la mise en liquidation de l'entreprise.
"Ça n'arrête pas, il y en a qui ne l'ont su que ce matin, mais c'est dommage, il n'y a plus rien"
Une vendeuse de San Marina à Antibes
Face à ces fermetures successives, les clients s'inquiètent du poids du marché internet sur les boutiques de vêtement. "C'est dommage ce qui se passe, vraiment dommage. Dommage pour les emplois, pour toutes les personnes qui travaillent au quotidien pour San Marina et dommage qu'ils n'aient pas su faire le changement moderne qui leur aurait permis de faire perdurer leur métier", déplore un client. Les articles sont affichés à -50 % sur tout le magasin, à l'exception de quelques articles.
Le magasin de chaussures dont le siège social se situe dans les Bouches-du-Rhône, a employé jusqu'à aujourd'hui 600 salariés en France. L'entreprise a notamment souffert de la crise sanitaire.
Les Galeries Lafayette sont mises sous sauvegarde
C'est désormais au tour de 26 magasins Galeries Lafayette d'être mises sous sauvegarde par le tribunal de commerce de Bordeaux. En tout, ces grands magasins emploient 750 personnes. Parmi les magasins visés, deux sont présents en Côte d'Azur : ceux de Cannes et Toulon. L'homme d'affaires bordelais et propriétaire de la holding financière immobilière bordelaise, Michel Ohayon, a assuré que c'était pour "les protéger de toute attaque" et que "leur situation est saine".
L'information selon laquelle les magasins seraient placés en redressement judiciaire a été démentie : "Il y a eu une erreur (...). Il n'y a pas de placement en redressement judiciaire car a été déposée hier matin (vendredi, NDLR) une demande de placement en procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce de Bordeaux. Il n'y a pas de cessation de paiement".
Malgré nos sollicitations, les employés des Galeries Lafayette n'ont pas pu répondre à nos questions.