Témoignage. Jeux paralympiques 2024. "Je ne vois plus la vie comme avant", une infirmière encore bouleversée par son expérience de bénévole

Publié le Écrit par France Montagne
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Gabrielle, une infirmière d'Antibes dans les Alpes-Maritimes a réalisé son rêve. Être bénévole durant les Jeux paralympiques de Paris 2024. Elle revient sur cette "expérience qui a changé sa vie".

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Dans le train du retour de Paris vers Antibes, Gabrielle n'en revient toujours pas. Elle vient de passer une semaine comme bénévole au stade Roland-Garros durant les Jeux paralympiques 2024. Les plus beaux paysages de la France défilent sous ses yeux, et pourtant elle n'y prête, même, pas attention. Seuls les souvenirs de son expérience aux Jeux font la farandole dans sa tête. Elle nous raconte : 

  • France 3 Côte d'Azur : quels sont vos plus beaux souvenirs durant cette expérience ?

Gabrielle : "Il y en a tellement ! Je ne saurai pas par où commencer !"

  • Commençons par le début ?

Gabrielle : "Oui ! Le début, c'est ça ! J'arrive à Roland-Garros et là c'est, Yannick Noah, en personne qui nous a accueillis sur le cours central. Nous les bénévoles ! C’était la première surprise ! Il était là et il est juste venu pour nous dire "merci". Incroyable ! Noah juste pour nous et pour nous remercier ! Quel honneur ! Nous étions tous des inconnus les uns pour les autres, mais tous là pour la même chose : vivre ces Jeux paralympiques ensemble. Et dès les premiers instants, ça a été magique. Cette énergie. Cette communion. Cet élan d'ondes tellement positives."

  • Alors, ce meilleur souvenir ?

Gabrielle : "En fait, je ne peux pas en avoir qu'un ! Alors, je vais vous raconter mes trois plus beaux souvenirs.

Le premier, c'est quand, Kamiji Yui, la Japonaise a remporté la finale du simple dames au tennis. Elle ne pensait vraiment pas gagner et si ! C'était tellement d'émotion, c'était tellement fort, moi ça m'a bouleversée.

Le second, ce sont les larmes de Nantenin Keïta sur le 400 m en athlétisme ! Elle a perdu de si peu ! Je suis une ancienne athlète et je sais ce que c'est. Pour moi, ses larmes, je les ai vécues avec elle. Puis ses mots, s'excusant de n'avoir pas décroché l'or... j'en ai pleuré moi aussi.

Comme j'ai pleuré pour la victoire du Brésilien Gabriel dos Santos Araujo, surnommé Gabrielzinho.

Et enfin, mon troisième plus beau souvenir, évidemment la soirée de clôture à Roland Garros. Alors, oui, c'était triste, parce que c'était fini. Mais si beau et intense. J'étais submergée par toutes ces émotions accumulées, toutes ces énergies positives. C'était comme une bombe de bonheur qui m’a remplie de vie, d'espoirs, de positif.

Aujourd’hui, je ne vois plus la vie comme avant. J'ai l'impression que rien ne m'est impossible et que je peux tout affronter, petits et grands désagréments. Je le dois à tous ces athlètes handicapés qui se sont plus que dépassés et surpassés. Ils sont allés au-delà de toutes limites imaginables. Alors mes petits tracas du quotidien... oust !!!! Je suis gonflée à bloc d'énergies positives grâce à eux."

  • France 3 Côte d'Azur : De belles rencontres humaines aussi ?

Gabrielle : "Évidemment ! Et évidemment pas qu'une ! En premier avec les volontaires. Il y en avait de tous les coins de la France et de tous les pays. Nous étions tous dans la même énergie, le même dynamise ça a été très facile de se lier les uns aux autres. Nous avions tous un peu le même profil. D'anciens sportifs ou de passionnés de sport, tous ouverts, très ouverts à l'autre. Nous étions des groupes de 15 personnes, de toutes origines confondues, de toutes confessions confondues, de toutes professions confondues, de toutes classes confondues. Un groupe uni par deux passions, le sport et le bien-être de l'autre."

Gabrielle : "Et aussi, la rencontre avec les athlètes. Ça aussi, c'était magique. Même si, avec certains, il y avait la barrière de la langue, il y avait une communication évidente. Un regard, une poignée de main, un sourire. Quelques mots échangés..."Bonjour, ça va ? C'est bien la France". Ils nous remerciaient pour notre travail qui consistait à les accompagner et à leur proposer notre aide.

Je me souviens plus particulièrement de Stéphane Houdet. Un athlète paralympique en tennis fauteuil d'une si grande gentillesse avec nous et avec le public aussi d'ailleurs. Il nous a fait vivre de magnifiques émotions sportives durant ses matchs. Je vous avoue, que naturellement, au départ, j'étais un peu déçue d'être surtout sur le tennis, car je suis une ancienne championne d'athlétisme. Mais le tennis fauteuil, c'est juste fou. Ça m'a même réconciliée avec le tennis, pour tout vous avouer !"

  • Une dernière petite chose à ajouter ?

Gabrielle : "Oui ! Et une très belle chose ! Très émouvante ! Nous nous sommes tous donnés rendez-vous dans quatre ans à Los Angeles ! Bon, ce sera différent parce que là, nous étions à la maison ! Mais j'ai déjà hâte d'y être !"

>> Retrouvez toutes les images et les temps forts des épreuves avec la chaîne numérique france.tv Paris 2024

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