Au moins quatorze personnes ont été piquées, entre vendredi 21 et samedi 22 juin, dans des évènements en extérieur dans plusieurs communes des Alpes-Maritimes. Quatre plaintes ont été déposées et des enquêtes sont en cours.
Moment de panique à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Samedi 23 juin, une soirée musicale organisée par la mairie bat son plein sur le bord de mer de la commune azuréenne. Plusieurs volontaires de la protection civile sont sur place, comme de rigueur pour un rassemblement public.
Soudain, une personne se présente à leur poste de secours. Elle dit avoir été piquée au bras à son insu au milieu de la foule. Les secouristes désinfectent l'endroit de la piqûre et un médecin urgentiste la prend en charge sur place. Cette victime d'une attaque à la seringue sera bientôt suivie de plusieurs autres.
Les victimes prises en charge
"Au total, on a pris en charge une dizaine de personnes dans la soirée", indique Jérémy Crunchant, directeur de la Protection civile des Alpes-Maritimes. Rapidement, la rumeur de ces agressions à la seringue s'ébruite. "Il y a eu un petit peu de panique", se souvient Jérémy Crunchant. Les organisateurs de la soirée et la police décident finalement de mettre fin aux festivités.
Les dix personnes qui se sont manifestées ont toutes été reçues par un médecin sur place, informe la Protection civile. Il s'agit à la fois d'hommes et de femmes, tous "plutôt jeunes", confie Jérémy Crunchant.
Joint par France 3, le parquet de Grasse confirme les faits et annonce qu'une enquête a été ouverte pour administration de substance nuisible avec préméditation. Une seule des dix victimes a porté plainte, informe aussi le parquet, lundi 24 juin.
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Plusieurs communes touchées
La situation inquiète d'autant plus que la veille, vendredi 21 juin, un concert de la fête de la musique à Vence (Alpes-Maritimes) a aussi été interrompu à cause d'agressions à la seringue. Au lendemain de la fête, trois plaintes ont été déposées pour des piqûres suspectes à Vence, indique le parquet. Une enquête de gendarmerie est aussi ouverte.
France 3 a aussi eu connaissance d'une victime supplémentaire, piquée vendredi 21 juin à Nice, portant à au moins quatorze le nombre de victimes de ces agressions en deux jours.
Pendant l'été 2022, une série de piqûres similaires lors d'évènements festifs partout en France avait déjà provoqué l'inquiétude. Certaines victimes s'étaient ainsi vues administrer du GHB contre leur volonté. Le risque lié à la transmission d'une hépatite ou d'un virus en cas de seringue usagée est une autre source d'inquiétude. Dans les Alpes-Maritimes, "on n'avait plus vu ça depuis 2022", rapporte Jérémy Crunchant, de la Protection civile des Alpes-Maritimes.