Un adolescent a été admis samedi aux urgences de l'hôpital Saint-Joseph à Marseille pendant le concert de Jul au stade Vélodrome, à Marseille. Le jeune homme a été pris d'un malaise, qui pourrait être dû à une piqûre à la seringue. Des analyses sont en cours.
La colère d'un père. "Monde de merde !! Ton fils se retrouve aux urgences suite à une piqûre, perte de connaissance, malaise, vomissements, tout ça pendant le concert de Jul. Dans l'espoir et dans l'attente des examens toxicologiques. La haine". L'émotion de Laurent postée sur sa page Facebook a été partagée plus de 3.000 fois depuis dimanche.
Trois jours après, Antoine, 15 ans, est sorti de l'hôpital. La colère de ses parents est intacte. "On attend les résultats toxicologiques", souligne son père.
L'affaire intervient alors que la psychose gagne les soirées festives. Un jeune de 20 ans a été placé en garde à vue vendredi à Toulon à la suite de l'enregistrement de l'émission de TF1, "la Chanson de l'année".
20 personnes ont porté plainte se disant victimes de piqûres à la seringue. Un suspect a été placé en détention provisoire, mais il conteste les faits.
Antoine, lui, était dans la fosse du concert du rappeur Jul, samedi soir au Vélodrome à Marseille. "Vers 21h15, il m'a appelé pour dire qu'il s sentait fatigué, on lui dit "il fait chaud hydrate-toi", mais un quart d'heure après, il nous rappelle pour qu'on vienne le chercher", raconte Laurent.
Il était vraiment pas bien, il ne sentait plus son corps, plus ses jambes, plus ses mains.
Laurent, père d'Antoine
Céline est allée chercher son fils pour l'amener directement aux urgences de la Timone.
"Ils n'ont pas voulu le recevoir, on est allés à Saint-Joseph, où ils se sont très bien occupés de lui, ils ont fait les analyses, toxicologiques, d'urine, tout de suite", explique le papa très inquiet.
"Antoine est toujours très fatigué, on est dans l'attente des résultats, et c'est très stressant, parce que c'est votre enfant de 15 ans et on vous parle du VIH... ce qui importe c'est sa santé, savoir s'il faut faire un traitement de prévention du VIH, apparemment le protocole est plutôt lourd, tout ça, c'est terrible psychologiquement".
Laurent n'exclut pas de porter plainte selon les résultats des analyses.
350 plaintes en trois mois
Antoine n'est peut-être pas un cas isolé. Aux urgences, Céline a croisé une jeune fille originaire d'Annecy, présente au même concert et qui s'est présentée avec une marque de piqûre. Son témoignage pourrait aider à éclaircir les faits. Céline a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour la retrouver.
Les analyses devront confirmer les craintes de la famille d'Antoine. Une chose est sûre, les plaintes pour piqûres à la seringue se multiplient. En trois mois, 350 plaintes ont été déposées sur le territoire français.
Le phénomène des piqûres à la seringue ne cesse de prendre de l'ampleur et suscite une grande inquiétude dans la population.