Ce dimanche 5 juin, le procureur de la République de Toulon a développé de nouveaux éléments après le concert de TF1 de "la chanson de l'année" qui s'est tenu à Toulon vendredi soir. Une mise en examen a été prononcée dimanche.
Le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz, a fait un point ce dimanche suite au concert de TF1, enregistré à Toulon, donné pour l'émission de "La chanson de l'année".
Dans une vidéo d'un peu moins de 4 minutes, que le procureur a envoyé à la rédaction de France 3 Côte d'Azur, Samuel Finielz donne les dernières évolutions de l'enquête.
Davantage de plaintes
Le procureur détaille le dispositif mis en place pour le suivi de cette enquête, mais explique aussi que davantage de plaintes ont été enregistrées après l'enregistrement d'une émission de TF1 à Toulon : "A la suite de ce concert dans la nuit de vendredi à samedi, sur les plages du Mourillon […], on a une vingtaine de plaintes et de signalements qui ont été enregistrés sur le phénomène dit des piqûres. On a un dispositif spécifique qui a été mis en place pour appréhender l’ensemble de ces plaintes et signalements, qui repose à la fois sur la saisine d’un service de police unique puisque c’est la sûreté départementale du commissariat de police de Toulon qui est mobilisé sur ces faits depuis vendredi soir. [Ce dispositif] repose aussi sur des examens de nature médico-légaux qui ont lieu.
On a 7 victimes qui ont été examinées par des médecins légistes. Sur certaines victimes, il y a des traces qui peuvent s’apparenter à des traces de piqûre, qui ont été relevées."
le procureur de Toulon Samuel Finielz.
Des analyses médicales menées
Pour tenter de déterminer la nature de la, ou des substances potentiellement injectées aux victimes, "il y a aussi des examens de nature toxicologique, avec des prélèvements sanguins, urinaires, et puis à distance 4 à 6 semaines, des prélèvements capillaires pour que l’on puisse avoir tout le spectre des analyses."
Le procureur insiste sur le fait que "les premiers résultats d’analyse, on les communiquera aux victimes. A la suite de cette soirée, je tiens à vous dire qu’il y a deux gardes à vue qui ont été prises par le commissariat de police Toulon."
La police a repéré l'individu
Les forces de l'ordre sur place vendredi soir aux abords des plages du Mourillon sont rapidement intervenus, c'est une scène suspecte qui a attirer leur attention : "On a des agents du commissariat de police qui ont été informés, avisés, par des mouvements de foule qu’il pouvait y avoir (vendredi, ndlr), ils se sont mis en position d’observation, et c’est à cet instant qu’ils ont repéré notamment un individu qui était en train de se débattre avec la foule. Ils ont procédé à son interpellation."
Un Toulonnais de 20 ans devant le juge
L'auteur présumé de ces piqûres a bien été formellement reconnu par des personnes : "Cet individu a été immédiatement désigné par 3 plaignants comme porteur d’une seringue, et par un plaignant, comme ayant donné un coup de seringue. Il n’a pas été retrouvé en possession de seringues, donc il a été placé en garde à vue. Il conteste l’ensemble des faits qui lui sont reprochés. C’est un homme de 20 ans qui est domicilié sur Toulon. Cet individu est en garde à vue depuis vendredi soir."
Information judiciaire ouverte
Le parquet n'a pas tardé à réagir, le dossier étant pris très au sérieux depuis vendredi. "Les plaignantes ont toutes été entendues. Il y a aussi un certain nombre de témoin qui ont été entendus. Le parquet a décidé de l’ouverture d’une information judiciaire, des chefs de violences aggravées. On a des violences avec préméditations. On considère que se munir, avant cette soirée, d’une seringue, relève de la préméditation, et puis avec arme par destination. Il y a 5 années d’emprisonnement qui sont encourus pour ce type de faits" a expliqué le procureur de la République de Toulon.
Une décision est rapidement attendue pour celui qui conteste les faits :
On saisit un juge d’instruction pour faire toute la lumière sur ces faits, et puis notamment, pour pouvoir exploiter les résultats d’analyse toxicologiques. Le juge d’instruction décidera s’il met cette personne en examen, ou s’il saisit le juge des libertés et de la détention pour son placement en détention provisoire.
le procureur.
L'homme a finalement été placé en détention provisoire pour "violences aggravées par deux circonstances, arme et préméditation, désigné par trois plaignants comme porteur d'une seringue nous a confirmé Samuel Finielz, le procureur de la République de Toulon, sur notre antenne.
L'individu n'a pas reconnu les faits.
De mystérieuses piqûres à la seringue se sont multipliés en France ces derniers
temps, principalement dans les boîtes de nuit.