Toujours fermés au public, les restaurants pourraient rouvrir à partir du 2 juin dans les département classés verts. En attendant, de nombreux chefs des Alpes-Maritimes préparent les repas à emporter pour maintenir une partie de leur activité.
Malgré le déconfinement progressif depuis le 11 mai, quelques secteurs d’activité restent encore à l’arrêt. C’est le cas des restaurants, qui n’ont pas encore été autorisés à rouvrir. Alors pour survivre économiquement et maintenir l’activité, des nombreux restaurateurs ont fait le choix de préparer des plats à emporter.
C’est le cas de José Orsini, gérant du Bistrot du port à Nice, qui existe depuis vingt ans. Aujourd’hui, ce cuisinier prépare une trentaine de repas, servis dans des barquettes. Au menu : filets de rougets et ses petits légumes, bouillabaisse aux trois poissons ou boeuf aux truffes.
Le chef est tout seul en cuisine et les marmites sont peu remplies. Trente repas, c’est beaucoup moins que d’habitude. Mais pour José Orsini, il était nécessaire de reprendre l’activité, alors qu’il a dû mettre ses sept employés au chômage partiel.
Pour tous les restaurateurs, cette crise a été un saut dans l’inconnu. Mais je me bats, la vente à emporter me permet d’avoir trois sous pour payer mon salaire et quelques frais.
Vers midi, les clients viennent chercher leurs appétissantes barquettes devant le restaurant. « C’est important de faire travailler les gens d’ici. Il faut les les aider à survivre à cette crise et à payer leur loyer », lance un habitué du restaurant venu récupérer son repas.
Pour aider ces restaurateurs, une page Facebook a vu le jour. Cuisine ton 06 met en avant ceux qui travaillent avec des producteurs locaux, dans le respect du terroir et la valorisation du patrimoine culinaire de la région. Les internautes peuvent y retrouver des restaurants qui font de la vente à emporter, et des vidéos tutos pour réaliser des recettes.
« Mon but est de mettre en avant les chefs de nos départements qui cuisinent en circuit court, des produits locaux. L’idée c’est aussi de faire perdurer cette action de consommation solidaire après la crise », précise Christine Grosso, fondatrice de la page.
Une bonne nouvelle pour José Orsini et ses produits locaux.
Les réseaux sociaux ont joué un rôle important dans la reprise de l’activité de mon restaurant. Cette page Facebook a permis de nous faire connaître auprès de nouveaux clients, ou d’informer les clients qui nous connaissaient déjà qu’on faisait de la vente à emporter. Ça a été un incubateur.
Grâce à cette page Facebook et au bouche-à-oreille, José Orsini estime avoir gagné près de 20 % de nouveaux clients. Il espère qu’ils deviendront des fidèles à la reprise complète du service.