Ce mercredi 19 août 2020, un salarié du Carrefour Contact de Breil-sur-Roya, dans les Alpes-Maritimes, a été intepellé par deux gendarmes alors qu'il travaillait en rayon. Mathieu T. a été placé en garde à vue pour "outrage" et a écopé d'un rappel à la loi.
Il était 10h30 ce mercredi 19 août 2020 lorsque deux gendarmes ont pénétré dans le supermarché Carrefour Contact de Breil-sur-Roya, dans les Alpes-Maritimes.
Mathieu T., la trentaine, travaille ici depuis quelques mois et range les bouteilles du rayon liquide ce matin-là. Sa journée a commencé à 6h.
« Il avait le masque un peu baissé, juste en dessous du nez » explique Nadège Pastorelli, la responsable du magasin.
Un masque mal porté
Les militaires se sont dirigés vers lui en le pressant de le mettre correctement. Agacé d'être dérangé en plein travail, Mathieu leur a répondu.Le ton est rapidemment monté et, comme on le voit sur les images de la vidéosurveillance, les gendarmes ont tenté de lui passer les menottes à 10h36.
« Il leur a expliqué qu'il n'était pas un criminel et qu'il voulait bien les suivre mais sans les menottes devant les clients ».
Une garde à vue pour « outrage »
Sur la vidéosurveillance récupérée par Jacques Cotta, ancien grand reporter installé dans la vallée de la Roya, on voit le salarié se débattre pendant plusieurs minutes dans le rayon du magasin. Mathieu a ensuite été placé en garde à vue où il a reconnu des « injures ». Il est ressorti libre avec un rappel à la loi.
Le Service communication de la gendarmerie (SIRPA) indique que le salarié a reconnu les faits.« Ce n'est pas le mauvais port du masque qui a motivé l'arrestation mais les insultes proférées envers les gendarmes »
« Je ne suis pas choqué »
« Il a tout reconnu pour être relâché et il ne veut plus entendre parler de cette histoire mais je ne vais pas lâcher l'affaire » s'énerve la responsable du supermarché.Contacté par téléphone, Mathieu T. n'a pas souhaité réagir sur son arrestation pour ne pas « envenimer la situation ».
« Ça prend trop d'ampleur alors que moi je ne suis pas choqué. Je suis né en banlieue, c'est tous les jours ce genre d'interpellation ».