Les châtaignes sont à l'honneur à Isola. La vallée vient d'être sélectionnée par l'État pour son projet d'agrandissement d'un atelier de transformation du fruit. L'établissement va pouvoir s'agrandir et accueillir davantage de producteurs.
La châtaigne, c'est le trésor de la vallée d'Isola, dans les Alpes-Maritimes. Le fruit est même présent sur le blason de la ville. Il y est cultivé depuis des générations et des générations.
"Pour nous, les châtaigneraies, ça fait partie du patrimoine local. Nos vallées étaient fermées, complètement enclavées et l'hiver, c'est la châtaigne qui a permis à nos anciens de vivre. Ils nourrissaient le bétail, mais ils s'en nourrissaient également", explique Jean-Paul Blanc, président de l'association foncière agricole de la Tinée et de la Vésubie, au micro de Nathalie Morin, journaliste à France 3 Côte d'Azur.
Préserver la châtaigne
Cette association, fondée en 2004, vise à fédérer les propriétaires de châtaigneraies pour perpétrer ce savoir-faire local.
Quelques années plus tard, en 2012, un atelier de transformation a vu le jour pour permettre aux producteurs de transformer leurs produits. Puis en 2013, l'association s'étend à la Vallée de la Vésubie pour continuer cette protection du patrimoine.
Étape devant le jardin conservatoire de la châtaigne avant la plantation d’un châtaignier par Mr le Préfet, Mme le Maire d’Isola, les élus et bénévoles de l’AFA de la Châtaigneraie.
— Dominique Estrosi-Sassone (@Dominiq_Estrosi) November 29, 2024
Un patrimoine d’exception qu’il nous faut continuer à préserver et valoriser ! pic.twitter.com/XPmb8XiC13
Cet engouement a été refroidi par le passage de la tempête Alex. Le département des Alpes-Maritimes avait été touché de plein fouet par les intempéries.
Les châtaigneraies n'avaient pas été épargnées par les dégâts dans cette vallée :
Soutenir la filière
Dans le cadre des projets "Avenir des vallées", l'État va soutenir la filière en participant au financement de l'agrandissement de l'atelier de transformation de la châtaigne, situé à Isola.
"C'est positif dans le sens où il y a de plus en plus de demandes pour utiliser l'atelier. Donc pour avoir des jours de transformation, c'est plus compliqué", explique Marion Favoro agricultrice.
Au total, ce sont 8 premiers projets qui ont été dévoilés pour les vallées de la Tinée et du Moyen-Var, pour un financement de 5 millions d'euros de subventions de l'État.
#AvenirDesVallées : les premiers projets pour la Tinée et le Moyen-Var
— Préfet des Alpes-Maritimes🇫🇷 (@prefet06) November 29, 2024
8 premiers projets représentant plus de 5 millions d’euros de subvention de l’État ont été mis à l’honneur lors de la réunion publique #AvenirDesVallées pour les vallées de la Tinée et du Moyen Var.
Fruit… pic.twitter.com/HqYfyuBISp
"Nous avons des projets très divers qui représentent la vie des vallées. Ici on a une activité à la fois agricole et économique, il y a également du tourisme. Nous avons toute une série d'initiatives qui vont pouvoir voir le jour grâce à l'effort financier cumulé de l'État et des collectivités", explique Hugues Moutouh, préfet des Alpes-Maritimes.
Parmi les premiers projets, la création d'un sentier pédagogique à la grotte de la Balme Obscure, à Saint-Etienne de Tinée ou encore la remise en état de terrains pour le vignoble communal de Villars-sur-Var.