Un mois après le prélèvement à la source, les agents des finances publiques sont en grève ce jeudi à Cagnes-sur-Mer pour dénoncer les suppressions de postes et le 'tout internet'. Ils redoutent le regroupement des petits centres et la fin de l'accueil physique au centre des impôts.
Porte close au centre des impôts de Cagnes-sur-Mer ce matin. Un mois après le prélèvement à la source, les agents des finances publiques son en grève pour dénoncer les suppressions de postes et le 'tout internet'. Un mouvement national auquel participent la CGT, Solidaires et FO finances publiques des Alpes-Maritimes.
4 millions de connexions internet
Car la réforme génère une surcharge de travail dans les centres des impôts. Selon les syndicats, depuis le 2 janvier, il y a eu 4 millions de connexions internet au service « Gérer mon prélèvement à la source ». Pour prélever l'impôt contemporain, de plus en plus de contribuables changent leur situation personnelle. Ce qui nécessite l'intervention des agents des finances publiques.
Cécile Lunel, de la CGT Finances publiques, précise :
Dans les Alpes-Maritimes, on perd une quarantaine d'emplois par an !
Les syndicats redoutent une vaste restructuration de l'administration fiscale et des suppressions de postes. Selon leur calcul, 30 000 postes ont déjà été détruits en 15 ans. Les agents se réuniront en assemblée générale à Nice pour décider de la poursuite de leur mouvement :
Réduire l'accueil physique
Imposer le tout numérique à la majorité des contribuables permettrait de supprimer ou réduire l’accueil physique jugé moins « productif ». Mais les agents des impôts constatent que tous les contribuables ne savent pas se débrouiller seuls pour modifier tout seul leurs données sur internet.
Ce mouvement social intervient alors que les contribuables ont jusqu'à minuit pour payer leur taxe d'habitation. Pour ceux qui payent en ligne, le délai se prolonge jusqu'au 20 novembre 2019.