Après des décennies d’existence, la station d’épuration de Cagnes-sur-Mer laisse enfin la place à une toute nouvelle infrastructure moderne et surtout inodore. Voilà de quoi changer la vie des riverains qui subissaient des relents pestilentiels à longueur de journées.

La précédente station d’épuration de Cagnes-sur-Mer était la première construite dans les Alpes-Maritimes. Crée en 1959, elle a souvent était pointée du doigt par les riverains à cause des odeurs infectes qui en émanaient.

Place à une station d'épuration moderne qui traite les eaux usées de 76000 habitants

Ce projet était dans les cartons depuis bien longtemps. C'est en 2016 qu'une enquête préalable à la délivrance d'une autorisation avait été ouverte. Puis la mise en eau avait permis d’entamer plusieurs mois de tests des équipements, des mécaniques et de la sécurité avant de commencer à alimenter les bassins de l’installation le 20 décembre 2019.

Construite entre autoroute et voie ferrée, en lieu et place de friches industrielles, c’est ici que depuis 6 mois sont traitées les eaux usées des habitants de Villeneuve-Loubet, Saint-Paul de Vence, la Colle-sur-Loup et Cagnes-sur–Mer.

Une station d’épuration en énergie positive, une première en France

Ce bâtiment conçu par la société Aeris produit plus d’énergie qu’il n’en consomme grâce à de nombreux panneaux solaires, à la récupération de chaleur et surtout à la production de gaz à partir des boues.

Avec le sécheur, on arrive à une concentration des boues de quasiment 90% sachant que dans une station classique, on tourne plutôt autours de 30% de boues au niveau de la concentration à évacuer.

Régis Polisciano-Tantet Directeur du projet Aéris-Métropole Nice Côte d'Azur

Un cheminement proche de celui effectué par la nature

Dès qu’ils arrivent, les mètres cubes pollués passent à travers des grilles cachées sous une dalle de béton puis sont envoyés dans plusieurs bassins. Puis en injectant une micro bulle d’air, une partie des déchets remontent à la surface.

On va éliminer en amont l’ensemble des sables et des graisses qui peuvent nuire à leur activité en leur donnant de l’air et en les rinçant.

Régis Polisciano-Tantet Directeur du projet Aéris-Métropole Nice Côte d'Azur

Ainsi, le travail effectué en milieu naturel est reproduit mais beaucoup plus rapidement. Une fois dépolluée, l’eau peut partir en mer. Quant aux boues et leurs déchets résiduels, ils sont centrifugés avant d’être déshydratés dans un gigantesque four.

Enfin, les odeurs qui incommodaient tant les riverains de l’ancien site ont disparu

Un miracle que les riverains n’attendaient plus, rendu possible grâce à la haute technologie dont bénéficie la nouvelle station. Les  ouvrages de traitement sont entièrement couverts et désodorisés, des pièges de bruits et d’odeurs ont été mis en place. Ainsi, dès leur source, des unités de désodorisation et d’insonorisation du matériel, sont activées. Cette nouvelle station d’épuration permet la production de 15 millions de kilo water par an. Elle permet donc de traiter les eaux usées de deux fois plus d’habitants que maintenant.

Avec cette production, on peut alimenter une ville de 5500 habitant.

Louis Nègre Maire de Cagnes-sur-Mer-Vice-président de la Métropole Nice Côte d'Azur

Cette station qui a coûté 110,8 millions d’euros avec une participation de 16,8 millions de l’Agence de l’eau devrait durer au moins 50 ans.

Un retour à la nature pour le site de l’ancienne station d’épuration

Le site de l’ancienne station d’épuration de Cagnes-sur-Mer est transformé en parc urbain récréatif.

Ainsi, le public pourra se promener le long des berges dans un parc urbain. Un changement de décors radical dont beaucoup d’habitant révaient.

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